Récits de vie

Naissance : , Paris, France
Decès : , Paris, France
Paris, France

Maman, Patine, Gnocchi !

Une nuit de février, tu as déserté…toi si soucieuse de ton élégance, imprévisible,
originale, tu es partie par la grande échelle qui t'a conduite vers le ciel…

Depuis, tu ne nous a jamais quittés, tu es là, omniprésente dans nos pensées et dans nos cœurs.

Nous continuons à suivre la route que tu as tracée pour nous, depuis notre enfance.
Tu as marqué de ton empreinte notre vie à Wesserling.
Parisienne depuis ta naissance, à 18 ans, tu n'as pas hésité à suivre papa dans ce petit village d'Alsace, reclus dans la vallée de la Thur, berceau de l'industrie textile.

En dépit de l'isolement et des longs hivers rigoureux,
il régnait toujours dans le "Pavillon bleu" une atmosphère joyeuse.
Les fêtes s'y succédaient, organisées, improvisées :
Il y avait le retour des beaux jours avec la fête des jonquilles; le jour de la fête des Mères, nous descendions l'escalier, chacun de nous quatre, chargé d'un hortensia; pour la Fête-Dieu, nous ramassions des fleurs de rhododendrons que nous parsemions dans les rues du village, puis nous suivions la procession foulant ce tapis de pétales ; tu ne parlais pas un mot d'alsacien, mais à Noël, tu nous entrainais à chanter allègrement avec toi "O Tannenbaum"; dans les montagnes, les pique nique dominicaux et les feux de la Saint-Jean ;
les couronnements de nos succès ; les fêtes dans ton grand lit quand tu nous lisais
"Tom Pouce", "Le Petit Nicolas", tous les "Martine" et autres contes et légendes ;
il y avait aussi les fêtes dans ta tête, quand tu te mettais à danser ou écouter en boucle "Procol Harum"…qui t'a accompagné dans ton dernier voyage.

Tu étais animée, généreuse, jamais l'oubli d'une souris, d'un anniversaire ; tu avais toujours des attentions pour nous tous et tous ceux qui savaient t'aimer.

Tu exigeais de nous l'excellence, nous encourageant souvent de bonnes fessées…
mais tu veillais sur nous comme les cigognes qui donneraient leur vie pour mettre leurs petits à l'abri des prédateurs.

Nous étions couverts de "Christele" qui nous protégeaient dès que nous te quittions.
Tu mettais autant d'énergie à trembler pour nous qu'à nous aimer.
Tu pouvais traverser Paris pour soigner nos bobos avec toutes les ressources de ton immense armoire à pharmacie.

Tu avais, pour chacun d'entre nous, toujours LA solution,
rien n'était insurmontable à tes yeux !
Tu pouvais déplacer des montagnes, il fallait que nous arrivions au sommet,
question de volonté !
Nous y sommes parvenus tous ensemble.
Tu étais fière de nous comme nous sommes fiers de toi aujourd'hui.

Tu as traversé des tempêtes sans jamais te plaindre, en te redressant vaillamment toujours.
Nous t'avons crue indestructible, jusqu'à la fin, ce jour où tu as tiré ta révérence…
avec toute l'originalité et les effets de surprise qui te caractérisaient.

A bientôt Zita, tu étais l'impératrice d'une belle dynastie !

Photos

Martine Zita Monnier Japy née Paillard - En 1933...Martine Zita Monnier Japy née Paillard - Martine, petite fille.Martine Zita Monnier Japy née Paillard - Tir aux Pigeons, le 12 mai 1954.Martine Zita Monnier Japy née Paillard - Le jour de son mariage, le 15 mai 1954.
Martine Zita Monnier Japy née Paillard - Martine et son mari Jacques Monnier avec qui elle eut ses 4 enfants : Capucine, Valentine, Antoine et Pierre.
  Martine Zita Monnier Japy née Paillard - Voyage de noces aux Baléares.Martine Zita Monnier Japy née Paillard - Gare Saint Lazare, le 4 juin 1955 en partance pour les Etats-Unis et le Canada avec Jacques, ses beaux-parents Sabine et Paul Monnier.
  Martine Zita Monnier Japy née Paillard - Avec Jacques, sur le Pont du paquebot "Liberté" qui les emmène à New-York.
Martine Zita Monnier Japy née Paillard - Au cours de ce voyage, au "Pennsylvania Canyon".Martine Zita Monnier Japy née Paillard - ... Toujours aux Etats-Unis dans le "Acadia National Park". Au 2eme plan, on peut voir sa si gentille belle-mère, Sabine.Martine Zita Monnier Japy née Paillard - Sardaigne, août 1956.
Martine Zita Monnier Japy née Paillard - En 1957 avec Jacques.Martine Zita Monnier Japy née Paillard - Wesserling, il y a bien longtemps. Le Pavillon bleu sera construit sur la gauche du Chateau. Martine Zita Monnier Japy née Paillard - La maison de Wesserling qu'elle trouva à l'état d'abandon en 1957.Martine Zita Monnier Japy née Paillard - ... La maison,  après les travaux, baptisée "Le Pavillon bleu", elle y vécut jusqu'en 1970 avec Jacques et ses 4 enfants. 
Martine Zita Monnier Japy née Paillard - "Le pavillon bleu" en couleur.Martine Zita Monnier Japy née Paillard - Cabourg, juillet 1962. 
Martine Zita Monnier Japy née Paillard - Au Mullerhof, 1963 devant la chapelle avec son premier mari Jacques et leurs 4 enfants (de G à D : Antoine, Capucine, Pierre et Valentine)
Martine Zita Monnier Japy née Paillard - Chez ses beaux-parents  au Mullerhof, 1963,  avec son mari Jacques et leurs 4 petits (de G à D : Pierre, Antoine, Capucine, Valentine) Martine Zita Monnier Japy née Paillard - ....40 ans plus tard, chez son fils Antoine à Thomery. Les places sont les mêmes ! Martine Zita Monnier Japy née Paillard - Courchevel, mars 1964.
Martine Zita Monnier Japy née Paillard - Avec Jacques, à Port Grimaud le 31 décembre 1968.Martine Zita Monnier Japy née Paillard - Ses 4 enfants : Capucine, Pierre, Valentine,  Antoine. Martine Zita Monnier Japy née Paillard - 4 générations : sa mère Christine Paillard, sa fille Capucine et sa grand mère Granny Borniche. Martine Zita Monnier Japy née Paillard - Quelque part en mer Méditerranée dans les années 70.Martine Zita Monnier Japy née Paillard - La Mama avec enfants, pièces rapportées,  petits enfants et arrières petits enfants dans l'escalier du 80 Av Paul Doumer à Paris. Martine Zita Monnier Japy née Paillard - Avec son ainée, Capucine.Martine Zita Monnier Japy née Paillard - L'anniversaire de ses 54 ans et son sens de la fête toujours si prononcé !!!Martine Zita Monnier Japy née Paillard - A Port Grimaud où vécu son Polichinelle entre 1968 et 2003Martine Zita Monnier Japy née Paillard -

Vidéos

Témoignages

Maman, C’est grâce à toi ! Je n’ai pas su te dire, je n’ai pas pu te dire : C’est grâce à toi ! Si je peux m’émerveiller quand le soleil poudroie et les étoiles scintillent, c’est grâce à toi. Maman, si je peux m’émouvoir d’une larme de rosée abreuvant un bourgeon, de le révérence d’une rose juste avant de faner, c’est grâce à toi. Maman, Si je peux me dissoudre dans le creux d’une dune m’ébrouer dans le vif de la mer, m’étendre dans la fraîcheur des herbes hautes et m’envoler dans le bleu vacant à l’infini, c’est grâce à toi. Sans toi, Maman, je ne sentirais pas sur ma peau, la caresse effleurante d’une soirée d’été, la douce brassée de vent de l’orage prochain, ni la chaleur du feu qui prolonge le soleil. Sans toi, Maman, il n’y aurait pas tous ces matins limpides, ces jours coulant de source heureuse, ces exquis petits riens et ces instants sublimes où tous les soleils se lèvent ensemble. Sans toi, Maman, il n’y aurait pas… Papa… sans toi, il n’y aurait pas la précieuse tendresse de Capucine, Antoine et Pierre, il n’y aurait pas eu les larmes heureuses à la naissance de nos enfants, il n’y aurait pas, près de nous, nos amours, il n’y aurait pas la main de nos amis tendue et chaque sourire reçu. Sans toi, nous n’entendrions pas le velours d’un silence ou le chant de la Vie. La Vie, Maman, tu l’étais ! Tu l’aimais haut et fort. De Vie, Maman, tu débordais et quatre fois tu l’as donnée. Fi des épreuves et des maux, il y avait tant de vie encore en toi, que de la Haut, Maman, évidemment tu te pencheras… C’est grâce à toi, Maman, c’est grâce à toi. Pourquoi n’ai-je pas su te le dire ? Pourquoi n’ai-je pas pu te le dire ?
Valentine Valentine, le
Bonjour, J’ai trouvé par hasard sur internet votre joli témoignage sur votre parente Martine Zita Monnier et j’ai pu lire que ses beaux-parents avaient vécu au château du Müllerhof. Je fais une recherche personnelle à partir d’un agenda écrit en 1897 par Clotilde Faës, élève du peintre alsacien Lothar von Seebach. Cette jeune célibataire suivait des cours avec deux amies Jeanne Coulaux et Jeanne Giraud dans l’atelier de l’artiste 9 place de l’Hôpital à Strasbourg. À plusieurs reprises durant l’été, Clotilde F. est invitée par Madame Müller Marie pour peindre avec le « Maître » et ses élèves dans le parc du château du Müllerhof. Connaîtriez- vous ces femmes et voudriez-vous m’aider? L’objet de ma recherche porte sur les élèves femmes de Lothar von Seebach qu’elles soient restées amateures ou devenues professionnelles. Par avance, je vous remercie de l’attention que vous porterez à ma demande. Cordialement. Michelle Jacquemot
Michelle Jacquemot, le
Trés émouvant. je vais faire pareil pour ma mère. Sur Internet, ça restera pour l'éternité peut être.
anne moriquand, le
Bonjour, Très touché de voir cet étonnant hommage filial.. Je me souviens de Martine à Wesserling, de Jacques dans la maison bleue, mes parents y allaient souvent dans les années 57/60... Par la suite c'est Maman qui a vendu à Jacques et Martine la maison de Port Grimaud, située non loin de Dalolo, maison dans laquelle j ai joué ensuite. Mes parents François Favre, ma mère Rosy Favre Pierrot qui a été secrétaire de François Spoerry... Ils étaient aussi liés avec François Japy qui a travaillé pour mon père à Mulhouse au début de sa carrière et qui a épousé Martine ensuite.. J'ai gardé le souvenir d'une Martine toujours souriante, très solaire en fait.. Bravo pour ce témoignage.
Jacques Favre, le
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