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Un vase utile au Maître
 

L'image du vase 
Un vase choisi et préparé par Dieu 
Un vase « à honneur »
Un vase « sanctifié »
Un vase « utile au Maître »


« Un vase à honneur, sanctifié, utile au maître, préparé pour toute bonne oeuvre » (2 Tim. 2 : 21).

                Ces mots sont tirés du dernier écrit que l'apôtre Paul, alors prisonnier pour la seconde fois à Rome, adressait à Timothée. Voyant le déclin de l'Eglise et pressentant les jours fâcheux qui surviendraient, il donnait à « son enfant dans la foi » des instructions sur la manière de se conduire dans un temps de ruine. Les exhortations du grand apôtre des nations ont donc une importance toute spéciale pour nous croyants qui vivons dans ces mauvais jours de la fin.
 
 
L'image du vase :
 
                Mais d'abord, qu'est-ce qu'un vase? C'est un récipient destiné à contenir quelque chose ou simplement à servir d'ornement. La Parole de Dieu compare souvent l'homme à un vase. Comme l'argile dans la main du potier, ainsi est l'homme dans celle de Dieu, qui est souverain pour faire de la même masse un vase à honneur et un autre à déshonneur (Jér. 18 : 4-6 ; Rom. 9 : 21). Dans sa grâce, Dieu appelle l'homme, pécheur et perdu par nature, pour lui donner le salut, la vie éternelle. Il cherche des vases vides pour les remplir de lui-même, de son Esprit, comme Elisée, le prophète de la grâce, se plaisait à voir remplir d'huile les vases que la pauvre veuve avait assemblés sur son injonction (2 Rois 4 : 4).
                Le croyant n'est pas seulement comparé à un vase de terre, image bien propre à dépeindre sa faiblesse, mais aussi, quant à sa position devant Dieu, à un vase d'or, d'argent ou encore d'airain d'un beau brillant, précieux comme l'or (2 Tim. 2 : 20 ; Esdr. 8 : 27). Racheté par le sang de Christ et revêtu de la justice de Dieu, il est, en effet, un vase de prix qui doit resplendir à la gloire de Dieu, ici-bas déjà, en attendant de briller d'une manière parfaite lorsque le Seigneur sera glorifié dans ses saints et admiré dans tous ceux qui auront cru (2 Thes. 1 : 10). Dieu a préparé d'avance ces vases de miséricorde pour la gloire afin de faire connaître les richesses de sa gloire (Rom. 9 : 23). Toutes ses perfections en grâce, en bonté, en fidélité, en patience, en longanimité et en puissance, toute l'étendue de son amour, seront manifestées dans les saints glorifiés.
 
 
Un vase choisi et préparé par Dieu :
 
                Le but de Dieu à l'égard des vases qu'il choisit et qu'il prépare pour la gloire, est de les employer à son service. Ainsi il avait mis à part l'apôtre Paul, comme « un vase d'élection pour porter son nom devant les nations » (Act. 9 : 15). Si Dieu a relui dans le coeur des siens et s'est révélé à eux dans la Personne de Christ (2 Cor. 4 : 6), c'est afin que, à leur tour, ils reproduisent quelque chose de Lui autour d'eux. Comme souvent les croyants gardent pour eux ce trésor que Dieu a mis dans leur coeur, il permet que leur corps, ce vase de terre, soit brisé, comme le furent les cruches que portaient les vaillants hommes de Gédéon, afin que la lumière resplendisse davantage au dehors. La faiblesse de l'instrument fait alors mieux ressortir que l'excellence de la puissance est de Dieu et non pas de l'homme (2 Cor. 4 : 6, 7). C'est au feu de l'épreuve que le croyant est affiné, comme le métal précieux, afin qu'il en sorte un vase pour l'orfèvre (Prov. 25 : 4).
                Selon le passage de 2 Tim. 2 : 21, une double condition est nécessaire pour qu'un vase puisse être utile au Maître. Il faut que le vase soit à honneur et qu'il soit sanctifié.
 
 
Un vase « à honneur » :
 
                Celui qui veut être un vase à honneur doit se retirer de l'iniquité, c'est-à-dire de tout ce qui n'est pas conforme à la vérité. C'est en se séparant, en se purifiant des vases à déshonneur que le croyant devient un vase à honneur. Si Dieu laisse subsister dans la chrétienté le mélange de vases à honneur et à déshonneur, c'est afin de mettre à l'épreuve le coeur des fidèles. Pour que le vase puisse être employé, il faut non seulement qu'il soit neuf - figure de la nouvelle nature - mais qu'il contienne du sel (2 Rois 2 : 20), c'est-à-dire qu'il y ait une vraie séparation, une sincère mise à part pour Dieu.
 
 
Un vase « sanctifié » :
 
                Le vase doit être aussi sanctifié, consacré à Dieu. Quant à leur position, tous les croyants sont sanctifiés par l'offrande du corps de Jésus Christ faite une fois pour toutes; ils ont ainsi été rendus parfaits à perpétuité (Héb. 10 : 10, 14). Mais en ce qui concerne leur marche journalière, ils sont exhortés à « se purifier eux-mêmes de toute souillure de chair et d'esprit, achevant la sainteté dans la crainte de Dieu » (2 Cor. 7 : 1). Le croyant doit travailler sans cesse à cette sanctification-là. Par la puissance de l'Esprit qui habite en lui, il doit combattre, être vigilant constamment. D'une part, la Parole de Dieu exercera en lui son action sanctifiante - le Seigneur ne disait-il pas : « Sanctifie-les par la vérité » ? Et il ajoutait : « Ta parole est la vérité » (Jean 17 : 17) - et, d'autre part, la prière le maintiendra dans l'état de dépendance nécessaire. Rappelons-nous qu'un vase consacré à Dieu est impropre à tout usage profane, comme le montre le jugement qui frappa l'impie Belshatsar le jour même où il se fit apporter les vases enlevés du temple de Salomon pour y boire avec ses grands et louer ses dieux (Dan. 5).
 
 
Un vase « utile au Maître » :
 
                C'est en proportion de sa fidélité à se sanctifier, à se mettre ainsi à part pour Dieu, que le croyant devient un vase utile au Maître, et non seulement utile, mais préparé pour toute bonne oeuvre. Ces bonnes oeuvres sont le fruit de la foi ; elles manifestent la vie divine dans les circonstances de chaque jour. On a dit que les bonnes oeuvres sont le produit de la séparation et de l'amour. Dieu, qui a préparé les vases, prépare aussi à l'avance ces bonnes oeuvres « afin que nous marchions en elles » (Eph. 2 : 10). Qu'elles soient faites envers le Seigneur, envers les siens ou envers les hommes en général, elles doivent l'être au nom de Christ et pour Dieu ; c'est ce qui leur donne leur caractère de bonnes oeuvres. « Christ s'est donné lui-même pour nous, afin qu'il nous rachetât de toute iniquité et qu'il purifiât pour lui-même un peuple acquis, zélé pour les bonnes oeuvres » (Tite 2 : 14). Le coeur étant séparé et les affections tournées vers le Seigneur, c'est à toute bonne oeuvre que le croyant sera prêt et préparé. Le service à rendre pourra être petit, sans apparence aux yeux des hommes, il n'en sera pas moins rendu avec joie et sans hésitation. Le Seigneur lui-même en aura tracé le chemin pour y marcher avec la force que Dieu donne.
 
                                                    H. Cuendet – article paru dans « Feuille aux jeunes »