Au printemps, il s’était imposé sur la scène nationale en remportant un nouveau titre de champion de France de course en montagne.
En juillet, il décrochait une très belle 6e place aux championnats d’Europe, compétition dont il avait fait son objectif majeur cette année.
Dimanche dernier, il arrachait la 17e place mondiale et se classait 5e Européen et meilleur Français.
Décidément, Julien Rancon reste le maître incontesté de la discipline en France et figure parmi l’élite internationale. Mais ce garçon bourré de talent et de volonté reste surtout d’une simplicité et d’une disponibilité qui m’épatent… Avec gentillesse, il a accepté de me livrer ses impressions au lendemain de sa prestation à Cassette di Massa.
« Ce n’est pas mon meilleur classement sur un championnat du monde. J’avais terminé 10e en 2011, 12e en 2005 et en 2013, 14e en 2007. Mais c’est mon meilleur classement sur un parcours en montée sèche (même s’il y avait des portions de descente). Cette année, le niveau s’est encore densifié d’un cran, donc je suis vraiment content de mon résultat.
Je suis d’autant plus satisfait que j’avais mal au dos depuis une semaine. Je me sentais de mieux en mieux jusqu’à vendredi… mais le voyage m’a remis « en vrac » ! Vendredi soir, j’étais complètement bloqué et bien incapable de courir même en footing. Le staff médical a vraiment bossé d’arrache-pied vendredi et samedi pour me remettre d’aplomb. Samedi, j’allais un peu mieux et dimanche encore mieux. Ce résultat était donc presque inespéré. Et puis, 5ème Européen, c’est une place de moins qu’aux championnats d’Europe ! »
JulienRancon_web
« Il a fait très chaud sur la première partie de course, mais la chaleur ne me gêne pas trop. Contrairement à ce que l’on pouvait redouter, le final dans la carrière s’est révélé moins étouffant.
Au regard de mes entraînements, je savais que j’avais la forme. J’avais bien récupéré des championnats d’Europe et le travail en amont avait été bon. Cet enchaînement « mondial de montagne / France de trail » était vraiment devenu mon objectif de fin de saison. Le volume fait pour la préparation trail n’a finalement pas eu d’impact sur mes qualités sur le court. De plus, il est vrai que je suis arrivé sans pression en Italie, simplement pour apporter mon aide à l’équipe, sans ambition particulière au niveau personnel. Et ça a plutôt bien marché !
C’est en tout cas l’un des plus beaux championnats du monde auxquels j’ai participé, non seulement au niveau sportif mais aussi au niveau du parcours : très joli sentier sur la première partie, puis un final extraordinaire dans les carrières de marbre de Carrare. C’était également super en termes d’ambiance et d’organisation, mais avec l’Italie, on n’est jamais déçu ! Le groupe de l’équipe de France était aussi génial. Bref, ça ne peut que donner envie de faire de la course en montagne !
Il faut désormais que je finisse de résoudre mon problème de dos… puis cap sur les championnats de France de trail ! »