Voyage vers Mars
 
Le mois dernier l’ESA annonçait qu’elle commençait ses préparations en vue d’un voyage à long terme dans l’espace en faisant une expérience d’isolement pour les astronautes.

Voilà que la NASA, elle aussi, amorce ses réflexions en ce sens.
Voici le texte publié sur radio-canada.ca/nouvelles


Longs voyages dans l'espace
La NASA veut prévoir l'imprévisible
Trois ans. Voilà la durée minimale d'un voyage habité vers Mars avec les technologies actuelles.
La NASA, qui prévoit envoyer des humains sur la planète rouge d'ici 2050, a donc commencé un travail de réflexion sur les différentes implications de ces longues missions.
Ainsi, dans cette optique, médecins, scientifiques et autres experts ont commencé à préparer un document sur la santé des équipages.
Par exemple, le document aborde la question de la mort d'un astronaute pendant une mission.
Que faire avec le corps d'un astronaute décédé? Le garder afin de le ramener sur Terre? Le larguer dans le vide sidéral? L'inhumer sur Mars?
Dans le cas où un astronaute est dans un état critique, l'équipage doit-il lui donner plus d'oxygène au risque de mettre en danger le reste du groupe?
Actuellement, un astronaute gravement malade ou blessé à bord de la Station spatiale internationale peut quitter la station en urgence. Un vaisseau Soyouz de secours est amarré en permanence à la SSI.

Comme vous pouvez l'imaginer, ce ne sont pas des choses dont les gens parlent aisément.[...] Nous essayons de définir un cadre éthique à destination des commandants et des responsables de missions, qui seront tôt ou tard confronté à ce type de décisions difficiles. — Dr Richard Williams, chef du service médical de la NASA.
Selon Paul Root Wolpe, spécialiste de bioéthique à l'Université de Pennsylvanie et consultant de la NASA, il faudra, un jour ou l'autre, mettre dans la balance un risque de décès et le succès d'une mission.
L'idée selon laquelle nous choisirons toujours le bien-être de la personne au détriment du succès de la mission sonne bien. Mais elle ne reflétera pas forcément la façon dont les décisions seront prises en réalité. — Paul Root Wolpe
Les experts se sont aussi penchés sur d'autres aspects liés à la santé, comme les doses maximales de radiations acceptables ou le nombre d'heures de travail hebdomadaire de l'équipage, qui ne devront pas excéder 48 heures.
Beaucoup de risques
Un voyage vers Mars prendra environ trois ans entre l'aller, le séjour sur place et le retour.
Les astronautes ne pourront pas compter, dans les situations d'urgence vitale, sur l'aide du Centre de contrôle terrestre, puisque les communications radio mettront près de 30 minutes à parvenir à l'équipage, à cause de la distance.
Ainsi, la NASA doit prévoir sa réaction à de nombreux risques comme:
•	l'exposition aux radiations
•	la perte musculaire et osseuse
•	les problèmes psychologiques dus à l'isolement
•	les tensions au sein de l'équipage
•	les maladies et les problèmes de santé

Une simple crise d'appendicite pourrait compromettre une mission. Les astronautes devront-ils subir des opérations préventives comme l'ablation de l'appendice?
Le document de la NASA ne mentionne pas la question des rapports sexuels entre astronautes. D'autres experts se pencheront sur la question et établiront une ligne de conduite.
A28CF389-1A73-45FE-84A2-973A9F0FA640.htmlhttp://www.radio-canada.ca/nouvelles/Science-Sante/2007/05/02/001-mars-missions-preparation.shtmlshapeimage_1_link_0shapeimage_1_link_1
NASA
jeudi 3 mai 2007