LES PERLES-AUDIO DU LUNDI

13 JANVIER 2020

♦ Que font les élites de la nation ?
♦ Sais-tu ce qu’il faut savoir ?
Faut-il apprendre à écrire ?

• Que font les élites de la nation ?
• Sais-tu ce qu’il faut savoir ?
• Faut-il apprendre à écrire ?

L’adage de la semaine…
« Mon Dieu avec quelle facilité vous jouez, tandis que cela me coûte tant de peines ».
Ce à quoi Mozart répond : – « … Oui, je me suis donné bien du mal pour vaincre les difficultés sans que cela paraisse »

♦ L’EXPÉRIENCE HEBDOMADAIRE DE PROFONDE BONNE HUMEUR

Dans cette coupe d’hippocampe de souris, des neurones souches s’intègrent
en poussant au milieu des vieux circuits préexistants composés de neurones matures. (Échelle : 20 µm – 0,02 millimètre)

• La genèse neuronale d’une blague, rien que ça !
Je m’empresse de vous transmettre cet article scientifique du journal anglais « The Guardian*» que je viens de choper ce matin sur le Net. Une réhabilitation de la « fine humour**» pour ne pas tomber dans la morosité et la sinistrose.
Qui n’a pas besoin d’encouragement dans l’exercice de ses activités pour préserver un certain recul face à l’adversité ?
Déclarer à qui veut l’entendre : « il est étincelle de considérer les miracles ordinaires qui se produisent sous nos voutes crânienne », est difficilement recevable.
On ne dit pas : « il est étincelle ! » L’expression convenable est : « il est essentiel ! »
On ne doit pas déranger l’ordre des conventions. Soyons sérieux. Gardons-nous de perturber les critères de jugement. Pas de plaisanterie déplacée. Pas de galéjade inconvenante. Pas de coup d’éclat intempestif. Pas de facétie qui trouble l’esprit.
Les idées fixes n’aiment pas être dérangées. Elles savent ce qu’elles savent.
Avec elles tout est classé. Casé. Catégorisé. Le désordre est inadmissible, refusé.

• Pourtant…
Lors d’une rencontre de la « Society for Neuroscience » à Washington, deux chercheurs de l’université de Southern California : Irving Biederman et Ori Amir, ont démontré, après avoir étudié les cerveaux originaux d’une vingtaine d’auteurs humoristes spécialisés dans la pratique du « stand up », qu’une personne à l’esprit ouvert était capable en même temps de penser en dehors des idées toutes faites et de créer des liens « entre des idées opposées ».
Ça se voit sur l’imagerie cérébrale.
Tout se passe comme si les raisonnements ordinaires se recombinaient et se recomposaient pour reconfigurer d’autres réseaux neuronaux. Et ce n’est pas tout. Cette flexibilité entre neurones provoque également en écho une activité dans d’autres zones cérébrales tel que le striatum ventral, associé au plaisir et à la récompense.

• Prendre la tournure des évènements à la plaisanterie, ça fait plaisir…
Les problèmes sont comme plongés dans ce qu’on appelle « l’humeur de jeu » chez les bébés. Une joyeuseté à toute épreuve permet « essentiellement  » ou « étincellement » de ne jamais ajouter de l’esprit de sérieux à la gravité de la situation. Plus le jeu dans les idées est étincelant, plus le plaisir est grand. Plus l’ambiance est sans chichi, plus il redevient possible de s’extraire de l’ordinaire et de ne pas tomber dans la banalité. Du moins, on peut s’en relever.
L’irrigation de nouvelles rigoles entre nos propres neurones favorise de nouvelles relations dans la vie de voisinage, entre collègues et même en famille.
C’est une blague, non ?
C’est drôle et ça n’est pas courant, n’est-ce pas ?
C’est étrange, curieux, rigolo et à la fois très adaptée, isn’t it ?
Les chercheurs anglo-saxons précisent par ailleurs que toutes ces régions cérébrales impliquées dans des processus humoristiques se révèlent à l’usage « riches en récepteurs opiacés ».

• En un mot, c’est de la dope de la vraie ! Sans accoutumance ni contrindication…
Bien au contraire.
Sous notre hippocampe, dans cette chaleureuse nurserie clandestine de neurones souches, ça se percute et se répercute. On assiste alors à la naissance de nombreux bébé-idées. L’humeur excellente est constituée de neurotransmetteurs de haute teneur en facilitateurs, une sorte de gelée royale propice à la création.
Les idées neuves invitent d’autres idées trop bien installées à s’associer à leurs ébats.
Bonjour la belle ambiance !
Les idées novatrices s’infiltrent même entre les idées arrêtées afin de gentiment destituer les vieux principes, les décoiffer et les ébouriffer. Les repeigner à la Einstein.
Le rire est le propre de l’homme. C’est « étincellement » hygiénique.
Pour ne pas s’aigrir en prenant de l’âge et devenir de vieux barbons plus vite que prévu, pourquoi ne pas rencontrer en soi, en plus des étincelles de sagesses nouvelles, d’autres envolées au-delà des nuées sombres des jugements habituels, d’autres jeux dans l’âme des mots et d’autres gestes pour sauver le climat à proximité et, si affinité, plus loin,
Le « fine humour » au-dedans est la face cachée du « fine amor » au-dehors.

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* The Guardian : La genèse neuronale d’une blague, rien que ça !
** fine humour – anglais : « humour élégant https://www.theguardian.com/science/2014/nov/14/brain-joke-funny-comedians