La fois ou j’ai couru en rond pendant 6 heures!

 

Photos: pjtstreet photography

J’ai passé cet été des vacances du tonnerre, à bord du voilier familial. Mais qui dit voilier dit moins d’occasions de courir qu’à l’accoutumée. J’ai bien eu l’occasion de faire quelques sorties (3 en 3 semaines), mais en revenant de voyage, j’avais faim de course. Je me suis donc déniché une course tout près de chez moi dès le week end suivant: un ultramarathon, rien de moins!

J’avais déjà couru un ultra auparavant, mais c’était ma première expérience avec les courses de Sri Chinmoy. J’en avais toutefois entendu un peu parler puisque c’est lors de leur événement annuel  de Kingston que Luc de « Training for Boston » s’était malencontreusement auto-pelure-de-bananisé il y a de cela quelques années.

Je m’étais tout d’abord inscrit à leur course de 50 km, pour me rendre ensuite compte que les coureurs du 50 km étaient classés avec ceux de la course de 12 heures. Dans mon cas, ce classement était nettement désavantageux puisque je peux courir 50 km en moins de 6 heures; après m’être rendu compte de ma bévue, j’ai plaidé ma cause auprès des organisateurs. Ils m’ont alors gracieusement offert de continuer à courir après 50 km pour une durée totale de 6 heures dans la mesure où je terminais bel et bien mon 50 km sous les 6 heures.

J’ai donc pris le départ avec les coureurs du 12 heures et du 50 km, bien décidé à terminer 50 km sous les 5 heures, et ensuite continuer pour au moins une autre 10 km, pour un total de  60 km.

Les courses Sri Chimnoy sont organisées par un groupe bien spécial faisant la promotion de la transcendance de soi-même grâce à une foule de méthodes, notamment la course à pied longue distance. Le décorum autour de leurs événements est donc bien singulier. Tout d’abord, les départs sont précédés d’une minute de méditation, ce qui change du « Poum! Poum! Faites du bruit! » des lignes de départ traditionnelles. Cette approche me sied bien en ce qui me concerne, ayant depuis longtemps observé l’état méditatif dans lequel je me retrouve moi-même lors de mes longues sorties.

À neuf heures pile, le départ a donc été donné, après une minute d’introspection. Or, comme un ultramarathon est une très longue course, personne ne part en peur lors de ces départs! Je m’étais donné comme objectif de courir les 50 premiers km autour de 5 minutes du km; je me suis donc retrouvé IMMÉDIATEMENT en tête de la course! Une vraie fusée!

Ceci dit, le départ de la course de 24 heures avait été donné une heure plus tôt; j’ai rapidement rejoint et dépassé des coureurs du 24 heures, qui pour la plupart, couraient encore plus doucement. Je dis la plupart, mais il y avait tout de même des exceptions, notamment Sébastien Roulier et Ullas Narayana qui, lors de la course de 24 heures, ont respectivement parcouru 220 et 216 km. En fait, il y avait là une foule de coureurs d’exception: Charlotte Vasarhelyi, meilleure femme au 24 heures, 163 km; Hans Meier, 80 ans, 141 km au 24 heures; et une foule d’autres gens plus intéressants les uns que les autres, dont ce coureur chaussé de simples sandales et au chapeau de style Mad Men, ou cette dame en chemise à fleurs, ou encore Luc le coureur clown.  En somme, les gens prenant part à cette course sont une raison en soi pour vouloir en faire partie.

La course avait lieu sur un oval de 1,88 km, autour du centre Asticou, à Gatineau. À chaque tour, je devais signaler ma présence à mon compteur de tours attitré, un fort sympathique monsieur dont le nom m’échappe malheureusement. À chaque tour, je passais également devant la cuisine de campagne de l’événement. Lors de cette course, pas de gel ni liquide chimique: que de la vraie nourriture, excellente par ailleurs, préparée par de vrais cuisiniers! WOW!!!

Il faisait passablement chaud lors de cet événement, et les organisateurs prenaient vraiment le bien-être de leurs coureurs à coeur, à preuve cette petite anecdote: au 30e kilomètre, le directeur de course me demande: »Nicolas, as-tu un chapeau? » et moi de répondre « Non! » Et bien au moins 12 paires de yeux se sont retournés immédiatement vers moi, appartenant tous aux organisateurs de l’événement. Et ces yeux disaient tous  » Trouve-toi un chapeau, ÉPAIS!! Il fait chaud!!!!! » Le directeur de course est même allé jusqu’à m’offrir un buff de bénévole.

À mesure que les tours s’accumulaient, j’en profitais un peu pour parler aux autres coureurs. Je ne suis généralement pas jasant pendant mes courses, mais cette fois-ci, j’ai décidé de me forcer un peu, ce qui  s’est avéré fort plaisant.

Au 40e km, surprise! Ma Douce est venue me voir! Yééé! Merci mon amour.

J’ai passé la barre des 42 km en 3h45, et celle des 50 en 4h37. Au 50e km, le directeur de course est venu me voir pour me demander si je voulais un massage… parce que l’organisation avait des masseurs! Euh… oui! Donc 15 minutes de massage, et hop, de nouvelles jambes pour affronter les 10 derniers km. J’ai fait le dernier 10 km en soixante minutes, pour terminer  mes 60 km en 5h55. Yahoo! Mission accomplie!

Sans l’ombre d’un doute, j’ai adoré mon expérience, et je compte bien y retourner l’an prochain pour l’ambiance, la course et les gens en général. L’organisation est également irréprochable… et la bouffe, absolument délicieuse! Je recommande donc chaudement cet événement à quiconque désir s’initier aux courses de longue durée.

 

Monlapindecourse.com

Quand mon petit frère s’est mis à courir, il m’a demandé de l’accompagner pour ses premiers demi-marathons. Ma tâche était simple: le soutenir, l’aider à accomplir son défi en lui prodiguant des conseils ici et là; bref, j’étais son lapin de course personnel! Même si je n’ai pas couru très vite (désolé frérot!), l’expérience s’est avérée des plus intéressantes et des plus gratifiantes. Et je me suis mis à penser que d’autres personnes aimeraient peut-être  aussi avoir leur propre meneur d’allure lors d’une course, d’où l’idée de monlapindecourse.com.

Avec monlapindecourse.com, j’offre à des gens la possibilité d’obtenir leur propre meneur d’allure pour une course. Je sais bien que les plus grands événements de course à pied offrent des meneurs d’allure, mais la dernière fois que j’ai tenté de suivre un lapin pour me qualifier pour Boston, j’ai explosé au 26e km lorsque le lapin de départ a été relevé par un 2e lapin, dont les jambes étaient on ne peut plus fraîches (je visais alors 3h10). J’en ai déduit après cette expérience qu’il valait mieux n’avoir qu’un seul lapin du début à la fin de l’épreuve. Monlapindecourse.com viendra aussi pallier l’absence de lapin lors des plus petits événements de course à pied.

Monlapindecourse.com n’est est qu’à des débuts; je ne sais pas trop où cela me mènera, mais si je ne réussis à jumeler ne serait-ce qu’un seul coureur avec son lapin, et que le coureur réussit à atteindre son objectif, ce sera déjà une belle victoire!

Pour l’instant, monlapindecourse.com est à la recherche de lapins, donc allez-vous inscrire!

Pour visiter le site: monlapindecourse.com

Notre page Facebook: facebook.com/monlapindecourse/

Comme un oignon – pour vous garder les fesses au chaud!

L’hiver passé, j’ai été approché par Mme Kathy Morin, une entrepreneure de ma région natale (Saguenay-Lac-St-Jean) et propriétaire de la compagnie Comme un oignon pour tester la version masculine de son produit vedette, soit le cache-fesse hivernal! J’ai donc couru plusieurs semaines au cours de l’hiver, les fesses et la masculinité bien au chaud, grâce au produit de cette compagnie.

La version originale du cache-fesse se contentait de garder le postérieur au chaud alors que la version masculine vient avec un panneau frontal. Je dois avouer, la première fois que j’ai eu le produit en main, ma première impression a été de penser que je ne serais jamais en mesure de bien courir avec ça entre les jambes! Mais bon, je m’étais engagé à bien tester le produit; je me suis donc lancé.
polaire

Lors de la première semaine d’essais, j’y suis allé avec de petites distances (5 km), deux fois par jour. Au départ, c’était un peu encombrant, mais moins qu’originalement anticipé. Les sensations sont rapidement devenues normales, ainsi que ma foulée .Ça augurait donc bien. En prime, une fois la course terminée, je me suis assis un bon matin sur un banc de métal  pour attendre l’autobus. Comme il faisait près de -20, je m’attendais à ressentir le froid, mais non! Le cache-fesse m’a gardé encore une fois bien au chaud. Intéressant!

À la fin de la première semaine, j’étais convaincu de pouvoir courir convenablement avec mon cache-fesse. J’avais dès lors l’intention de le tester encore plus la semaine suivante.

Lors de la 2e semaine, j’y suis allé pour plusieurs 2 X 10 km par jour, toujours avec le cache-fesse version masculine. Il faisait encore très froid lors de cette semaine; la chaleur prodiguée était donc la bienvenue. Comme lors de la première semaine, tout a bien tenu place en plus de me garder bien au chaud.

Verdict: le produit de Comme un oignon remplit ses promesses! Si vous cherchez un produit pour vous garder la région pelvienne bien au chaud lors de vos activités hivernales, ne cherchez plus! Ce produit convient autant pour les activités plus statiques (pêche sur glace, motoneige) que pour les activités dynamiques (course hivernales, ski alpin et même le ski de fond).

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J’ai négligé ce blogue ces derniers mois, mais c’était pour une bonne cause: je rédigeais mon mémoire de maîtrise, que j’ai finalement défendu avec succès en octobre dernier. Je n’ai pas arrêté de courir par contre, et j’ai bien l’intention de me remettre à publier périodiquement.

Montréal

Je me rappelle jadis, m’être levé un dimanche matin et avoir ouvert la télé sur les images du départ du marathon de Montréal, sur le pont Jacques-Cartier. J’ai donc longtemps voulu courir ce marathon, mais les astres ne s’alignaient jamais de la bonne manière, jusqu’en septembre dernier.

Retour en arrière: il y a 3 ans maintenant, mon petit frère Sylvain renoue avec la santé et les bonnes habitudes. Il se met également à la course à pied. Automne 2014: « me semble que ce serait le fun de courir un demi-marathon. » Noël 2014: j’offre à mon frère un dossard pour le demi-marathon de Montréal pour l’automne suivant.

Septembre 2015: mon frère et moi sommes sur le pont Jacques-Cartier, à quelques minutes du départ du demi-marathon. La vue est grandiose: côté départ, Montréal est choyé. Le coup d’oeil est à couper le souffle. Le coup de départ est donné. Sur mon dossard, « Papa Nicolas »; sur celui de mon frère, « Tonton Syl ».

Mon frère part vite. Un peu trop vite, mais bon… on fait tous des erreurs. Il vise sous les 2 heures. Je serai son meneur d’allure. « Tu vas trop vite! »

-« Ça va, ça va! Je me sens fort. »

-« OK… »

Mon frère voulait que je cours ma course; je lui ai dit que « ma course, c’est ta course aujourd’hui! »

-« OK d’abord, mais si jamais tu cours de reculons, je te frappe! »

On court. Le parcours est quelconque, surtout après le départ. L’île Ste-Hélène, sur la piste de course, bof… On passe les 10 kilomètres sous les 50 minutes. « Je me sens fort! Je me sens fort! » OK, si tu le dis… On passe devant une usine d’épuration; y’a vraiment quelqu’un qui a autorisé ce parcours???

On arrive dans le Vieux-Montréal. Une dame et sa fille offre des biscuits aux coureurs. J’en prends un pour moi et un pour mon frère… « Serez…pas… capable.. de l’avaler!! » Correct, correct, je me sacrifie et je mange les deux.

On arrive au pied d’une côte qui n’a vraiment pas, mais vraiment pas rapport dans une course de l’ampleur de celle de Montréal. Mon frère souffre. Il ralentit, mais continue tout de même  à courir. Autour, c’est l’hécatombe: mais bordel, qui donc à autorisé ce parcours?

La côte se termine enfin. On sent l’arrivée. Mon frère a encore ralentit, mais le moral semble tout de même assez bon. On se fait dépasser par des gens que l’on avait dépassé peu après le départ. Bof, le but c’est de finir, non?

On entend l’annonceur. Un petit sprint pour le kodak… et ça y’est!

Les frérots à Montréal

Les frérots à Montréal

Sylvain a l’air bien content, et moi aussi d’ailleurs. Bravo frérot!

La zone d’arrivée est vraiment cool. Tout est là, et encore bien plus. Y’a même un band!!!

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Lendemain après-midi. Le téléphone sonne à la maison: « Nick! Je me suis inscrit au demi-marathon encore l’année prochaine! »

-« Ha oui? Cool! »

-« Je t’ai inscrit aussi… mais au marathon! Et j’ai dit que tu allais courir en moins de 3h15!! »

-« Euh… ben merci! Mais on ne pourra pas courir ensemble! »

-« Bah… tu vas t’en remettre. Bonne fête en avance grand frère! »

 

 

Gérer sa scrapitude

Mon but ultime pour 2015 était de courir au-delà de 42 km, soit de devenir un ultra-marathonien. Et bien  c’est maintenant chose faite. Le 23 août dernier, j’ai complété avec succès les 50 et quelques kilomètres de la course i2prun.

Pourquoi cette course? Parce que c’était au profit de la fondation Réussir l’Impossible (impossible to possible), de l’ultra aventurier en tout genre, Ray Zahab. Je dois aussi mentionner que je fais du bénévolat pour cette organisation depuis maintenant près d’un an, en agissant comme traducteur pour leur site internet.

J’ai toutefois réussi à parcourir cette distance à ma deuxième tentative. La première fois, il y a un mois, c’était pendant la course #5 de MEC au camp Fortune. La température écrasante et l’offre de l’organisateur de commuer notre épreuve de 50 à 30 si on le voulait ont tôt fait d’anéantir mes ultra-ambitions. C’est aussi pendant cette course que j’ai réalisé qu’avant même d’entreprendre ces distances, il était très important de mentionner à sa tendre moitié que l’on ne serait peut-être pas en mesure de vaquer aux tâches habituelles autour de la maison après celle-ci. Or, je m’étais naïvement avancer en lui disant plus tôt que je serais dispo pour l’aider à faire des rénos à mon retour… mauvais plan; après 50 km, on est plutôt fichu, pour ne pas dire « scrap » en bon franglais, d’où le besoin plus qu’important de gérer et de négocier sa « scrapitude » avec la Douce (pourtant, elle, elle le savait que je ne serais pas très utile; je n’apprends pas toujours très vite faut croire…).

 

Mon arrivée à la course.

Mon arrivée à la course.

Une fois ma leçon apprise et la scrapitude négocier, je me suis lancé à l’assaut du parc de la Gatineau. La course i2P est une épreuve amicale, où il n’y a pas de classement ni chronomètre. Le but de l’événement est d’avoir du plaisir et de contribuer à la cause d’i2P, qui est de permettre à des jeunes de vivre des aventures éducatives un peu partout dans le monde, sans que cela leur en coûte un sous.

Donc 6h00 du mat le 23 août. Lever et départ pour le Lac Philippe, dans le parc de la Gatineau. Je reçois mon dossard, tout se déroule bien. Je ne connais PERSONNE! J’observe les gens autour de moi. La plus longue distance de l’événement est le 100 km, séparé en 2 étapes. Les participants à cette épreuve essaient tant bien que mal de se reposer avant d’entreprendre la 2e portion de 50 km, mais avec les gens qui arrivent, ça ne semble pas évident.

Le départ approche. Mélanie Clement, directeur de course et Ray Zahab, légende vivante, nous font un petit pep talk et hop! c’est parti. La course est divisée en 3 boucles: 23 km, 15 km et 12 km. La boucles de 15 km est supposément très technique, et le reste, plutôt pépère. Les 23 premiers km se passent sans anicroche, mais dès le début de la deuxième boucle, je rate une intersection et je perds mon chemin! Heureusement, je vois un autre coureur qui me remet dans le droit chemin. S’engage alors une discussion avec un très chic type sur environ 10 km. Le gars est un super athlète; il a même participé aux championnats du monde de Spartan Race! Bon, je ne suis pas fan de ces courses, mais tout de même. Comme il court le 38 km et moi le 50, et qu’il est un super athlète, arrive ce qui doit arriver, il devient évidemment trop rapide pour moi. Je lui souhaite une bonne fin de course… et je m’en veux encore de ne pas lui avoir demander son nom! Quoi qu’il en soit, ce genre de rencontre n’arrive que dans les courses, et cela a fait passer 10 km de la portion technique de celle-ci plutôt rapidement.

C'est un départ! Trouvez-moi!

C’est un départ! Trouvez-moi!

En terminant la boucle, et je me trompe encore une fois de chemin… je me retrouve sur un sentier de raquette alors que je devrais être sur une route de pierre. Aucune excuse en plus, le chemin était bien indiqué. Je reviens tout de même à bon port. Alors que je me rapporte au check point, je suis assailli par une soudaine fringale. À la table, il y a des carrés de Rice Krispies. J’en mange 4 en 4 bouchées, et je repars.

Les 12 derniers km sont assez pépères, mais je me rends alors compte de la différence en 50 et 42 km. Au 38e km d’un marathon, il ne reste que 4 km avant la fin. Sur 50, il en reste 12. Le moral est un peu bas. Au 42e km, le meneur de la course me croise. Lui, il a 47 km dans les jambes, et il court comme s’il en était à son 5e km! Il a au bas mot 25 minutes d’avance sur moi… j’en perds mon latin.

Au 46e km, check point. Encore une fois, je fais une razzia dans les Rice Krispies.  Tout est délicieux quand on est affamé!

J’entrevois finalement la plage où a lieu l’arrivée. Il n’y a pas de classement, mais je suis le 2e à terminer le 50 km, en 5h14. Je visais sous les 6 h, mais je visais surtout de terminer la course. Mission accomplie!

À l’arrivée, Annie Jean, la super athlète de Chelsea qui cette fois-ci était là comme spectatrice, me recommande d’aller me mettre les pieds dans l’eau. Après tout elle est aussi podiatre… j’écoute donc le doc, et je m’exécute… et quelle bonne idée! Toutes les lignes d’arrivée devraient être sur des plages.

L’an prochain, ce serait cool de faire le 100 km… paraît qu’il y a de la pizza au 25e km (blog de Valérie Gagné, participante au 100 km)!!

Cadences parfaites pour un Boston parfait

N’étant pas à la ligne de départ du marathon de Boston cette année, j’ai suivi en direct la performance de plusieurs autres coureurs. Constatation majeure et sans équivoque: pour des coureurs d’habiletés semblables (âge, entraînement, temps de qualification et record personnel), les coureurs qui partent plus lentement terminent avec de bien meilleurs temps. Voici d’ailleurs deux exemples probants, le premier coureur étant parti beaucoup moins vite que le second (je n’ai pas mis de nom, mais vous allez peut-être les reconnaître):

Coureur #1

KM Passage
5 26:31sec
10 51:6 sec
15 1:15:29 sec
20 1:39:44 sec
21,1 1:44:54 sec
25 2:03:37 sec
30 2:28:3 sec
35 2:52:23 sec
40 3:15:52 sec
42,2 3:25:54 sec

Coureur #2

KM Passage
5 23:54sec
10 47:15 sec
15 1:10:42 sec
20 1:34:55 sec
21,1 1:40:12 sec
25 1:59:32 sec
30 2:26:46 sec
35 2:56:54 sec
40 3:24:36 sec
42,2 3:37:32 sec

Je me suis permis de faire quelques manipulations mathématiques pour projeter les temps de passage du coureur #1 sur un marathon en 2h59min. Voici ce que cela donne:

Intervalles (km) Cadences (min) Temps (par intervalles)
5 4,51 22,53
10 4,18 20,91
15 4,15 20,74
20 4,07 20,36
21,1 4,21 4,63
25 4,08 20,38
30 4,16 20,78
35 (donnée erronée)
40 4,07 40,67
42,2 3,86 8,5
TOTAL : 179,50

Voilà! Un Boston en 3 heures.

Maintenant, faudrait juste réussir à me qualifier pour aller tester ma théorie… !

Winterman 2015

15 février 2015. 6h15, -25 C, -35 C avec les vents. À la radio, l’alerte est lancée: « Aujourd’hui, la peau exposée gèlera en moins de 10 minutes. » Malgré mes multiples couches, je suis inquiet. On annonce des rafales de vent de plus de 60 km/h, rafales qui se feront très certainement sentir le long du parcours du Winterman, en bordure de la rivière des Outaouais.

Mon habillement pour la course:

-chaussettes Ultimax Liner Pro
-chaussettes Icebreaker Over the calf
-chaussures Salomon SnowCross CS

-Mercury tights de MEC
-shorts Icebreaker Sonic
-deux (oui, 2!) paires de pantalons coupe-vent Flux de MEC

-Chandail col-roulé Icebreaker 150
-Chandail à capuchon Roubaix de MEC
-t-shirt KinO2 (pour la chance!)
-coquille souple Patagonia Ascensionist (i.e. mon manteau orange)

-balaclava Sonic de Outdoor Research
-1 buff pour le cou
-1 buff sur la tête
-grosses mitaines MEC

La veille, j’ai ajouté du bacon à ma traditionnelle fondue au fromage. Sans l’ombre d’un doute, c’était délicieux… mais est-ce que ce sera bon pour la course? L’idée que ce n’était peut-être pas très bon pour ma santé tout court m’effleure également l’esprit.

Je débarque au musée de la guerre. Déjeuner, café. Les minutes passes. Je rencontre Hélène Tessier, une athlète KinO2, son conjoint et ses 2 mousses. En lui faisant la bise, je me rends compte que j’ai oublié quelque chose de très important: de la Vaseline dans le visage!!!! Faudra faire sans.

On invite finalement les coureurs à prendre place sur la ligne de départ. Je sors du musée… le froid me glace les os. Je bouge un peu. Je repère Luc de Training For Boston sur la ligne de départ, qui lui, s’élance pour 5 km. J’ai comme objectif de le suivre pour ces kilomètres, question de bien lancer ma course. « Salut Nick! Si tu savais comment je suis content de ne PAS courir le marathon aujourd’hui! On gèle! » Sacré Luc! Toujours le mot pour encourager ses comparses d’infortune. Comme si ce n’étais pas assez, on annonce qu’il sera permis d’écourter sa course si jamais il fait trop froid… on se ligue vraiment contre moi!

Le départ est donné. Je suis Luc pendant environ 20 mètres… et j’ai l’impression de courir avec des jambes de béton. Aucune aisance. Après 500 mètres, je me demande vraiment dans quelle galère je me suis empêtrée. Après 1 kilomètre, ça va vraiment mal! Et le vent! Je dois tenir mon capuchon pour ne pas qu’il s’envole, ce qui me force à courir avec un seul bras. Et Luc qui est maintenant loin devant…

Une semaine avant la course, j’étais étendu dans mon lit, enrhumé. Le rhume s’est estompé, mais je ne suis pas encore tout là. J’ai pourtant encore comme objectif de réaliser une qualif pour Boston, voire même pour New York… pendant 15 kilomètres, je cours avec le mal à l’âme, déprimant de plus en plus à chaque temps de passage manqués. Et le froid! Et le vent! Et la surface enneigée, qui le devient de plus en plus à mesure que la course avance, justement à cause du vent.

Au début du 4e tour, je me ressaisis: je ne ferai peut-être pas de temps du tonnerre, mais je suis tout de même en train de courir, de pratiquer une activité que j’aime. À défaut d’aller vite, j’irai, tout simplement. Le ciel au-dessus de ma tête se dégage. Tout devient plus facile. Je tente même d’avaler un gel, qui à cause du froid, s’est transformé en barbotine. Très mauvaise idée! Celui-ci me bouche les voies nasales aussitôt enfilé, ce qui me complique drôlement la respiration. Après une vigoureuse expulsion improvisée du dit gel, je me sens mieux (bien que j’aie maintenant la moitié du visage collant et gluant).

Je croise et salue Gilles, un autre athlète KinO2 au retour du 4e tour. Gilles profite du demi du Winterman pour faire un entraînement long de 2h30 (d’ailleurs, comme son demi n’était pas assez long, il est reparti à la maison à la course une fois l’épreuve terminée).

Lors des 3 autres tours, je note que certains meneurs de la course sont forcés d’arrêter pour cause d’engelures. De mon côté, j’ai froid, mais c’est tout. Rien ne semble vouloir geler. Je continue. P’tit train va loin.

Le 8e tour arrive enfin. D’autres meneurs doivent prendre une pause de « réchauffement ». De mon côté, mon balaclava est gelé, mais malgré cela, il me tient encore au chaud. En prime, la grille de respiration est toujours bien dégagée. Dans le dernier droit, je note que 2 des coureurs devant moi sont rattrapables. J’ouvre la machine. Je serai quitte pour un coureur rattrapé, alors que l’autre ouvre également la machine en entendant mes pas. Je passe finalement la ligne d’arrivée en 3h32, 5 minutes derrière le gagnant. Je saute sur mon bagel et ma banane… et je me casse presque les dents puisque tout est gelé! Je rentre dans le musée, où des étudiants en massothérapie offre des massages. Je m’informe; il y a de la place. Eric Watson me fait alors un massage du tonnerre. Sa technique est tout à fait adaptée à l’après-course. Pas trop vigoureux, tout en faisant bouger les articulations. Merci mille fois Eric! Tu m’as remis sur pied en un rien de temps.

Après le massage, je ressens un très vive brûlure au niveau des genoux. Je frotte un peu. Ça brûle toujours. Hum… une fois à la maison, je me rends compte que je me suis gelé l’intérieur des genoux, juste au dessus des chaussettes! Il me manquait donc une couche sur les jambes à la hauteur des genoux!

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Leçons apprises:

-vaseline dans le visage par très grand froid
-la 4e couche sur les jambes doit couvrir tout le bas du corps. Des genoux, ça gèlent aussi!
-vaut mieux courir lentement que pas du tout
-vaut mieux courir habillé comme un oignon, que d’être gelé dans la tente de réchauffement

Plan B

La nouvelle maison étant maintenant à plus de 20 km du travail, de l’autre côté du parc de la Gatineau, je savais que mon hiver de coureur-navetteur (terme français pour run commuter), avec un premier leg de 4 km le matin en ski de fond pour traverser le parc, serait ardu.  Mais je pensais « ardu »; c’est finalement devenu infaisable.

Le ski, ce n’est pas mon sport. Alors quand les pistes se sont transformées en patinoire à la fin décembre, ça été l’enfer.  Mais l’enfer, ça peut quand même se franchir en serrant les dents, et en attachant les skis sur son dos une fois le parc franchi.  Sauf que lundi dernier, l’enfer s’est transformé en cauchemar. Alors que je skiais du mieux que je le pouvais sur les pistes gelées, avec des skis de 90 centimètres (ceux de ma fille de 5 ans; plus faciles à attacher sur le sac à dos une fois le ski terminé: oui, ça fonctionnait, mais c’était plus lent que des skis normaux) j’ai fait une vilaine chute, dont je ne me rappelle plus tous les détails.  J’ai bien tenté de faire comme si de rien n’était jusqu’au lendemain, mais au retour du travail mardi, confus et abattu, j’ai appelé ma Douce, et je lui ai demandé de me ramasser au pied des pistes du parc, à la descente du bus.

S’en sont suivi 3 jours à la maison avec un mal de tête carabiné, et des maux de coeur. Je vais mieux maintenant, mais dorénavant, je ferai les 10 premiers kilomètres dans une auto (neuve, achetée aujourd’hui même; je sais, je sais; la chair est faible…), et les autres à la course. J’abandonne mon plan de skier au travers du parc coûte que coûte.   Je le ferai de temps en temps, mais quand les conditions s’y prêteront.

Tout cela me place maintenant dans une mauvaise posture pour réussir ma qualification pour Boston au Winterman. On verra bien. Au moins, je cours encore. C’est déjà ça!

Marathon Mountain Equipment Coop, Parc de la Gatineau, 1er novembre

J’imagine que je pourrais décrire le parcours de ce marathon de long en large, mais je crois que le profil de celui-ci saura mettre la table pour le reste de ce billet:

http://www.runningahead.com/scripts/maps/82e0c05a6d2d4ece8a77abf550313ca0?unit=km

Selon ma montre, j’ai eu droit à 1400 mètres (et non 700, comme je croyais au départ) de dénivelé, le tout négocié en 3h17, bon pour une 3e place (2e chez les hommes). Annie Jean, une super athlète de Chelsea, a mené la charge devant moi tout au long de la course.  Malgré tous mes efforts, je n’ai jamais pu la rejoindre. Elle volait littéralement en descendant les pentes!  De mon côté, je mettais la pédale douce en descendant, question d’éviter les pièges de Boston.  C’est en montant que je tentais le tout pour le tout; c’est d’ailleurs dans ces moments que j’ai rejoint et dépassé la concurrence masculine. Beau geste à noter: alors que j’avais des crampes, Annie s’est arrêtée pour me donner ses jujubes.  Une grande athlète!

Je ne m’attendais à rien de ce marathon.  Le seul objectif que je m’étais fixé, c’était d’arriver au demi sans être à moitié mort!  Mission accomplie, en 1h34 de surcroît.  Je suis parti lentement, et j’ai accéléré doucement par la suite.  Puisque j’étais passablement en avance sur la 3e place (environ 7 minutes), j’ai pu me la couler douce (manière de parler) sur les 7 derniers kilomètres.  Je n’avais rien à gagner à terminer en 3h15 au lieu de 3h17.

Le marathon MEC était modeste, mais fort bien organisé.  Des points d’eau à tous les trois km, et des gels pour les 3 derniers points d’eau; un parcours exigeant mais de toute beauté et une météo qui coopère.  Que demander de mieux!  En prime, j’ai reçu une carte-cadeau MEC pour ma 2e place chez les hommes.  Bref, à mettre au calendrier de tout coureur.  À noter: il n’en coûte que 25$ pour s’inscrire au marathon MEC (20$ pour le demi-marathon et 15$ pour le 10 km).

 

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CORRECTION: pour les 10 km MEC, l’inscription est de 15$ (et non 10$).  MEC a plusieurs courses partout au Canada, tout au long de l’année.

Heureux d'être là!

Heureux d’être là!

Les filles m'encouragent!

Les filles m’encouragent!

On m'encourage.  En rose, derrière, Annie Jean, la fois où elle s'est retrouvée derrière moi!

On m’encourage. En rose, derrière, Annie Jean, la fois où elle s’est retrouvée derrière moi!

Ma grande qui court à côté de moi!

Ma grande qui court à côté de moi!

Nouvelle ligne de départ: la suite

Mille et une choses se sont passées depuis mai dernier, mais ce qui a le plus modifié mon quotidien de coureur, c’est le déménagement de mon lieu de travail, et ensuite le déménagement tout court de la petite famille.

Je donne les détails ludiques sur The Run Commuter dans cet article, mais voici quelques détails techniques.

Premièrement, coureur 21 km avant le travail s’avère plus ardu qu’anticipé.  Sur le retour, je ne cours que 6, voir 5 km, mais tout de même, je n’ai pas encore réussi à enchaîner deux grosses courses de 21 km en deux jours consécutifs.  Je dois aussi me lever encore plus tôt, ce qui me complique d’autant l’existence.  En somme, courir 2 X 12 km dans une une journée était relativement pas mal plus facile que 21 le matin, et 5 le soir.  Or, je m’attendais à ce que soit un peu plus difficile, mais jamais autant!

Le 1er novembre, je m’attaque au marathon MEC dans le parc de la Gatineau, mon arrière cours!  Bien hâte de voir ce que ça va donner.  Aucun objectif, si ce n’est que d’avoir du plaisir.

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Luc de TrainingForBoston s’est tappé 2 BQ dans les derniers mois!  Félicitations Luc!

Un excellent sac à dos pour courir jusqu’au travail: le Deuter Race X

J’aime tellement mon sac à dos Deuter Race X que je lui ai dédié un article sur runcommuter.com!

 

Voici l’article.  C’est en anglais, mais si vous avez des questions, n’hésitez pas à les poser en français.

 

Et bonne chance à tous ceux qui courent à Ottawa en fin de semaine.  J’envoie tout particulièrement mes ondes positives à Luc de Training for Boston.  Luc, c’est ta course! Go! Go! Go!

De l’autre côté de la table d’enregistrement

Le samedi, 17 mai dernier, Sylvie, les filles et moi sommes passés de l’autre côté de la table d’enregistrement lors d’un raid d’aventure Raid Pulse et avons agi comme bénévoles.  L’expérience fut des plus intéressantes pour Sylvie (photographe officielle de l’événement) ainsi que pour Cloé (photographe assistante) et Alizée (vidéaste assistante).  Quant à Lou et moi, Thierry, le directeur de course de Raid Pulse, dans un élan d’optimisme débridé, nous a assigné aux embarcations.  Si on m’avait dit cette semaine que je serais aussi fatigué après avoir été bénévole dans un raid que si j’avais couru le raid, je me serais payé votre tête.  Sauf que c’est bel et bien le cas!

Le raid avait lieu à Denholm, au nord de Gatineau, au camp Air Eau Bois, un superbe site.  Afin d’être à nos postes à 7 heures du matin, toute la famille s’est levé à 5 heures.  Lever des petits corps difficiles, et lever des grands corps quelque peu laborieux.  À 5h40, notre convoi s’ébranle.  À notre arrivée, l’organisation nous offre le déjeuner: les filles sont aux anges!  7h15: je suis à mon poste aux embarcations.  Ma tâche: donné le bon bateau aux équipes, ainsi que l’équipement nécessaire… sauf que l’équipement n’est pas tout arrivé, maid ça, je ne le saurai qu’à 8h30.

Raid Pulse a normalement 2 ou 3 bénévoles aux embarcations, mais cette fois-ci, les numéros 2 et 3 étaient ailleurs pour des tâches plus critiques.  Rapidement, je suis débordé, et je ne comprends pas quand on me demande une pagaie spéciale… il y a seulement les vieilles pagaies du camp.  À 7h45, je comprends par les regards nerveux et de plus en plus hostiles des gens que je ne suis pas à la hauteur; je cherche donc la radio que j’avais à 7h15 pour aller demander de l’aide… il n’y a plus de radio!  Haaaaaa!  (j’apprendrai plus tard que cette radio appartenait au camp Air Eau Bois, mais à mon arrivée, je croyais que c’était celle de l’organisation).  À 8h15, alors que je suis à me demander si je ne vais pas tuer la marque Raid Pulse par moi-même, Camille et Thérèse, deux bénévoles de longue date de Raid Pulse, arrivent pour me sortir du pétrin.  Je les aurais embrassées!  Thierry arrive aussi, et là, en 1 seconde, par sa sa simple présence hyper décontracté, ramène tout le monde sur la terre… et mon niveau de stress  retombe.  Finalement, tout le monde obtient le matériel dont il a besoin, les gens commencent à sourire, et moi, je finis par sourire aussi.

Le départ est donné alors que je suis le pilote de canot attitré de la photographe officielle.  Ça va vite!  Sylvie prend de superbe photos.

Une fois le départ donné, Lou et moi donnons un coup de main à Thérèse à la transition canot-trekking.  Tout se déroule bien cette fois-ci (impossible que ça aille mal avec Thérèse!).  Mon rôle est de diriger les équipes lors de la transition pour le dépôt du canot.  J’apprends assez vite qu’il faut y être précis, tant en français qu’en anglais; alors que je dis à une équipe « make sure that you get your passeport punched » alors qu’en réalité il ne doit qu’être « verified », je me le fais rapidement et sèchement dire par Active Steve.  Comme c’est une de mes idoles en course d’aventure, ça pince, mais il a quand même raison.  Je me corrige, et je retiens la leçon.  Le reste de la transition se déroule bien.  Lou a pour tâche de nous avertir quand des équipes s’en viennent au loin.  Du haut de ses quatre ans, elle nous avertit donc de l’arrivée de TOUTES  les embarcations.  Elle fait très bien sa tâche, tout en collectionnant de grosses pierres, qu’elle place dans son sac à dos.  À la fin de la journée, celui-ci doit contenir près de 4 kg de caillou, qu’elle trouve bien difficile à transporter.

Alors que les dernières embarcations arrivent, je remonte les canots de location de la rive au camp, une petite trotte tout en montée.  À 14h30, mon bénévolat comme tel est terminé.  Je suis vidé!

Sylvie et les deux grandes prennent des tas et des tas de photos et d’images.  Cloé, avec une grosse caméra dans le cou, fait sourire bien des gens.  Alizée, quant à elle, filme le tout en maugréant quelque peu; est-ce l’adolescence qui pointe à l’horizon?

Alors que la course achève, Thierry mets Alizée en charge du ruban à la ligne d’arrivée.  J’imagine que Thierry ne voulait qu’elle le fasse que pour les meilleures équipes, mais elle le fera finalement pour toutes les équipes. J’ai pensé lui dire d’arrêter à un moment, mais finalement, tout le monde avait l’air bien content de passer au travers.

Comme mon stress d’avoir « ruiné la marque Raid Pulse » était encore un peu présent suite à mes tribulations du matin aux embarcations, j’étais bien heureux quand je voyais les gens aller dire à Thierry merci pour la course.  C’était effectivement toute une course, avec un parcours difficile.  Je ne crois pas avoir vu autant de bris de vélo et de blessures (notablement Lyne Besette, l’olympienne de l’équipe Mundial St-Raymond, avec une dislocation de l’épaule) lors d’un raid.  Et Thierry est tout un organisateur!

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Comme bénévoles, l’organisation Raid Pulse nous a fourni tout les repas, ainsi qu’un rabais de 25$ pour un prochain raid, une carte cadeau de 20$ à la boutique Atmsophère et un chandail technique.   J’encourage tout ceux qui voudraient en apprendre plus sur la course d’aventure sans nécessairement vouloir faire la course à agir comme bénévole avec l’organisation Raid Pulse… et si vous êtes aux embarcations, assurez-vous d’y être avec un habitué!

 

Article dans le run commuter

Alors que je me remets encore de mes bobos du marathon de Boston (talon gauche encore en bouilli), j’en ai profité pour pondre un article (en anglais) sur le blogue The Run Commuter.  L’article parle des vêtements et des techniques que j’ai utilisés cet hiver pour affronter le froid.  J’ai écrit cet article après avoir lu un paquet de conneries pendant le « polar vortex » américain, ce qu’on appelle communément au Canada « l’hiver. »  L’article s’intitule « Running Gear Fit to Face a Canadian Winter« .  La meilleure de ces conneries?  When it is cold, it might be a good idea to think about wearing a hat on your head while running.  Dude!!!!  Si tu fais juste penser à porter une tuque pour courir, il ne fait pas si froid que ça!!!

Si jamais vous voulez me posez des questions en français sur l’article, n’hésitez pas à le faire en français, soit ici ou directement sur The Run Commuter.

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Joan Roch, le sensationnel run commuter de Montréal, s’élancera le dimanche, 4 mai, sur le parcours du marathon de Toronto.  Il vise 2h45.  Je lui souhaite la meilleure des chances.  Go Joan Go!

3 jours après Boston

Mon récit de course, suivi des leçons apprises lors de l’événement.

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Tel que convenu, Jean-Philippe, mon coach, se pointe à la maison à 8h00 samedi matin.  Salutations.  bagages dans l’auto, et c’est le départ pour 8 heures d’auto.  Direction: marathon de Boston!

Dans l’auto, on parle d’un million de choses, mais on parle aussi de la stratégie pour ma course.  Il y a un an, l’objectif, c’était 2h45.  À l’aube de Boston, je suis moins certain: les blessures, la vie en générale et l’hiver de fou ne m’ont pas permis de courir autant et surtout, de courir aussi vite que je l’aurais voulu en préparation pour Boston.  Je n’ai également pas beaucoup de longues sorties dans les jambes, et aucune épreuve préparatoire.  Cependant, lors de sorties récentes, je me sentais à l’aise en courant à 3:50 du kilomètre.  Sur la base de quelques bonnes sensations, malgré tout le reste qui appelle à la retenue, on décide d’y aller pour le grand coup: je tenterai de courir Boston à 3:56 du km, pour un final autour de 2h45.
Petit monument funèbre à la ligne d'arrivée.

Petit monument funèbre à la ligne d’arrivée.

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Lundi matin, jour de la course.
la logistique autour du marathon est impressionnante, mais elle exige certaines contorsions de la part des coureurs.  Tout d’abord, je suis habitué à prendre des départs entre 7h00 et 8h00.  Or, mon départ à Boston est à 10h00.  Je dois toutefois être à l’embarquement pour le village des athlètes à 7h30.  Une fois rendu au village des athlètes, vers les 7h45, j’ai plus de deux heures à tuer en mangeant des bagels et en buvant du Gatorade, fournis par l’organisation.  Tout de même, l’ambiance y est à la fête; comme la plupart des participants a opté pour ne pas faire transporter leurs effets personnels de la ligne de départ à la ligne d’arrivée, un grand nombre d’entre eux sont affublés d’accoutrements les plus loufoques les uns des autres, ce qui est également mon cas.
Accoutrement pré-marathon.

Accoutrement pré-marathon.

Un animateur de foule ainsi qu’un écran géant aide également à faire passer le temps.  Grâce à Sylvie Hamelin, une autre athlète KinO2, j’ai la chance de pouvoir m’étendre sur le sol pour me reposer en attendant le départ.  Celle-ci m’a gracieusement donné un tapis de yoga (merci encore Sylvie!).

 

À 9h00, les participants de ma vague sont invités à se rendre à la ligne de départ, située à 1 kilomètre environ du village des athlètes.  J’en profite pour faire un 3e arrêt aux toilettes de la matinée, et je fais don de mes vêtements loufoques à l’organisme Grands Frères et Grandes Soeurs.  Comme le temps est frisquet, j’attrappe une couverture de mylar.
À 9h30, je suis dans mon corral.  Trente minutes d’attente avant le départ.  9h50: hum… j’aurais besoin d’une toilette, mais il n’y a pas moyen de sortir du corral.  Les cérémonies d’avant-course s’ébranlent.  On présente plein de gens, on chante l’hymne national américain, on fait des tatas à la caméra (« Allo maman! ») et bang!  Le départ est donné… mais personne ne bouge.  Même si je suis près de la ligne de départ, je suis tout de même à environ 100 mètres de celle-ci.  On attend quelques secondes, et là, ça bouge, d’abord en marchant, puis en courant, et là, ça y’est, je franchis la ligne de départ.
Dès le départ, ça descend, et ça descend.  Je sais que Boston est reconnu pour ses descentes; je sais aussi qu’il y a une grosse descente dès le départ, mais là, on parle presque d’une pente de ski!  Au milieu de la pente, des spectateurs ont dressé un kiosque sur lequel on peut lire « Free beer, donuts and cigarettes! » Rendu en bas, je vois plein de gens arrêtés sur le bord de la route.  Tiens donc, je ne suis pas le seul qui rêvait d’une toilette chimique après tout!  J’en profite pour faire de même, me disant que c’est peut-être le seul endroit où ce sera possible.  J’y perds environ 45 secondes, mais je me sens beaucoup mieux par la suite.
Les 5 premiers kilomètres se déroulent assez bien, mais j’essaie de combler le 45 secondes perdu aux toilettes de brousse, ce que je réussis à faire à 5 secondes près, en 19:45.  Je passe 10 kilomètres en  39:15; j’ai maintenant 5 secondes d’avance sur mon objectif.
J’ai bien beau être en avance de 5 secondes, je commence tout de même à douter de mes jambes: Déjà au 15e kilomètre, je dois me parler pour maintenir la cadence, qui ne coule pas d’aisance.  À la demie (1h23), je me rends à l’évidence: je dois choisir entre ralentir ou périr.  Comme je ne veux rien manquer de l’ambiance, j’opte pour l’option 2.
Les kilomètres 21 à 32 sont pénibles, mais riches d’expérience: d’abord, je dépasse team Hoyt, le père de 73 ans poussant son fils de 52 ans pour leur 32e et possiblement dernier Boston.  Le long du parcours, une ambiance électrique, digne des séries de la coupe Stanley au centre Bell, sauf que c’est moi qui suis sur la patinoire.  Les cris et les encouragements de la foule me soulèvent: j’ai mal, mais elle me porte, me soulève même.  Un coureur devant moi s’arrête, victime de crampes.  La foule se met immédiatement à l’encourager, et lorsqu’il se remet à courir, ça y est, le Canadien vient de marquer en prolongation du 7e match de la coupe Stanley: c’est le délire.  Ce petit manège se répète à quelques reprises, et toutes les fois, j’en ai la chaire de poule.
Au 32e kilomètre c’est Heartbreak Hill (ou les Newton Hills, je ne sais plus très bien), et son stand de gel.  J’en prends deux.  À partir de là, je me sens un peu mieux.  En regardant ma montre, je me rends compte que j’ai encore la possibilité de finir sous les 3 heures.  Je tente le tout pour le tout.  À partir du 32e kilomètre, le parcours descend presque tout le temps, sauf pour le dernier faux plat à l’arrivée.  Quand je tourne le coin de Boylston Street, je mets toute la gomme, et je passe 42,2 km sur ma montre en 2:59:59… mais la ligne d’arrivée est 165 mètres plus loin!  Je termine les jambes en compote, en 3:00:36.  Malgré le fait que je sois passé à côté de mon objectif, le bonheur est total!
Fin!

Fin!

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Comme je l’ai mentionné d’emblée, la logistique autour du marathon de Boston est différente des marathons locaux, en ce sens qu’il est impossible d’arriver tout juste pour le départ.  Ainsi donc, attendre 3 heures assis sur le gazon à 4 degrés, ça peut être long et frisquet.
Le parcours de Boston est très, très roulant, avec très peu de plats.  Ça descend énormément, ce qui après 20 kilomètres, se ressent dans les jambes!
Lors de tous mes autres marathons, j’utilisais de la vaseline pour éviter l’irritation.  Cette fois-ci, j’y suis allé avec un crême spécialisée: erreur!  De plus, cette satanée crême m’a coûté 9 dollars pour 100 ml.  Croyez-moi: la vaseline, c’est dure à battre.  Et n’oubliez pas d’en mettre dans le bas du dos.  Le mien est encore en charpie alors que j’écris ce texte.
Comme le marathon de Boston est un parcours linéaire, il est possible de demeurer prés de la ligne d’arrivée (Boston) ou de la ligne de départ (Hopkinton).  Il n’y a pas de réel avantage logistique à demeurer à Hopkinton (tout le monde se lève tôt pour être au village des athlètes), mais sachez que les hôtels y sont moins chers.
Les mesures de sécurité n’ont pas été un facteur de distraction, ce qui est tout à l’honneur du comité organisateur.
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Nick et Jean-Philippe

Nick et Jean-Philippe

Voilà!  Merci à Jean-Philippe Morency de KinO2 Consultation, mon entraîneur, pour sa présence à Boston et son aide lors de la préparation de ce marathon.

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Pour le marathon de Boston, j’ai donné quelques entrevues.  Si jamais ça vous dit d’entendre ma voix…
Télévision de Radio-Canada (@18min35sec): http://www.radio-canada.ca/widgets/mediaconsole/medianet/7068974

4 jours avant Boston

1400 kilomètres. Depuis le 1er décembre 2013, j’ai couru 1400 kilomètres, en préparation pour le marathon de Boston. Pourtant, à 4 jours de l’épreuve, j’ai l’impression que je n’en ai pas assez fait.

Aucun doute, le volume y est. Ce qui me chicotte, c’est la qualité de ces kilomètres. L’an passé, en préparation pour Ottawa, j’avais, en plus de tous ces kilomètres, couru un marathon et un demi-marathon. Il me semble aussi que les seuils étaient plus durs, et que je courais plus vite pendant ceux-ci. Faut dire que l’hiver 2014, un des plus rudes en 20 ans, n’a pas été de tout repos. Sortir par moins 30 pour aller courir 12 km était un exploit en soi; tenter de faire 40 minutes de seuil à l’intérieur de ces 12 km étaient somme toute un peu cinglé. Pourtant, je les ai faits l’an passé, les seuils par très grands froids. Cette année par contre, il me semble que c’était plus difficile.

Et y’a aussi la vie qui des fois, prends des décisons pour nous; l’automne dernier, alors que je me remettais d’une blessure au tendon d’achille, ma Douce m’a annoncé que la famille s’agrandirait.  Bonheur immense dans la maison.  Lou voulait une petite soeur « qui dormirait dans sa chambre ».  Malheureusement, 3 mois plus tard, la vie en a décidé autrement: Sylvie a fait une fausse couche.

Je suis bien conscient qu’à notre âge, les statistiques étaient contre nous, mais je l’ai quand même trouvé dur ce petit bout-là, comme un seuil qui ne voulait pas finir.  Les filles aussi ont trouvé ça difficile.  Ma femme encore plus.

J’étais content de pouvoir courir pendant cette épreuve, mais je n’avais pas vraiment le goût de courir vite.

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En vue du marathon, mon entraîneur Jean-Philippe Morency m’a demandé de l’accompagner dans des entrevues aux médias locaux. Ça donne ça: http://www.lapresse.ca/le-droit/sports/sport-regional/201404/15/01-4757728-courir-a-boston-un-an-plus-tard.php La question de l’heure: avez-vous peur d’aller courir à Boston? Ma réponse « média »: non, pas vraiment. La réponse « dans le fond de ma tête »: Eille le gros! Penses-tu que je me serais tappé tous ces kilomètres à moins 50 cet hiver avec le vent dans le visage pour aller chier dans mes culottes à 1000 kilomètres de chez nous???

Ceci dit, mes deux grandes filles ont peur pour leur papa. Alizée et Cloé en avaient les larmes aux yeux hier. La famille ne m’accompagne pas à Boston (on a pris cette décision pour des raisons logistiques il y a quelques mois, mais à quelques jours de la course, je réalise que je suis habitué à avoir Sylvie et les filles autour de moi pendant ces épreuves; lors des prochaines, elles y seront, ou moi, je n’y serai pas). J’ai tenté de leur expliquer qu’il ne fallait pas avoir peur, qu’il fallait relever la tête devant l’adversité… « papa, je m’en fous! Veux pas que tu mourrrres! »

Bref, j’ai une seule et véritable mission pour Boston: revenir en un seul morceau, pour mes cocottes et la femme de ma vie!

Moins d’essence dans le réservoir… ou trop de vêtements sur le dos?

Dernièrement, mes temps à l’entraînement ont atteints des creux pitoyables.  Jusqu’à 59 secondes sous mes cadences au kilomètre.  Cinquante-neuf!  Je veux bien croire que le froid y est pour quelque chose, mais il y a des limites!

Quand je comparais mes entraînements à ceux de la même époque l’an passé, j’étais aussi loin de ces temps.  Non, ça n’allait pas.  J’ai donc cherché ce que je faisais de différent par rapport à l’an passé.  Et j’ai finalement trouvé.

L’hiver passé, j’ai couru tout l’hiver en collants thermaux et shorts.  Cet hiver, me sentant plus frileux, j’ai ajouté une couche en enfilant mes pantalons de toile par dessus tout ça.  Et j’ai tout fait mes intervalles hivernaux accoutré de cette manière, en ne m’interrogeant pas vraiment sur l’impact que cela pouvait avoir sur mes performances.  Cette semaine, la météo aidant (-8 C le matin), j’ai laissé les pantalons de toile à la maison.  Malgré le rhume, amélioration instantanée sur les temps (30 à 45 secondes plus rapide au kilomètre).

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Des études existent sur l’impact du froid sur les performances en course à pied.  À -20 C, on parle de 8 à 9 % de diminution.  Sur un 5 km, on parle d’une minute.  Sur un marathon, 8.  Ce n’est pas négligeable.  Néanmoins, il est très difficile d’en tenir compte sur un plan d’entraînement.  Certains me disent de m’en remettre au tapis roulant.  Dans mon cas, c’est impossible: mon temps d’entraînement est également dédié à mon trajet vers le travail.  Je dois donc m’y faire, et accepter que l’hiver, je vais courir moins vite.. mais je trouve ça difficile!

Merino ou polypro?

On a eu froid au Québec dernièrement; très froid même.  Le mercure a oscillé autour de -30 C.  J’ai dû me gratter la tête un peu avant d’aller courir question habillement.  Mais mon plus gros dilemme était, sans aucun doute, mérino ou polypro?

D’un côté, la laine mérino, naturelle, douce et immunisée contre les mauvaises odeurs; de l’autre, le polypropylène, synthétique et empestant dès les première gouttes de sueurs.  Mais à -30, lequel des deux me tiendraient au chaud?

Après quelques tentatives, voici la réponse: à ces températures arctiques, la couche de base (celle-ci doit être mince par contre, le poids de la fibre ne dépassant pas les 200) doit être en mérino, et la couche d’isolation, en polypro… et au diable les odeurs!  Les marathoniens ne sont pas jugés sur leurs émanations olfactives, mais sur leur vitesse sur 42,2 km.  J’ai fait des tentatives avec des couches d’isolation en mérino (poids de la fibre: 260), mais au-delà de 200, le mérino est lourd, et le devient encore plus à mesure que l’on sue, ce qui n’est pas le cas avec le polypro.  Noter que je porte également une manteau souple (soft shell) par dessus toutes ces couches.

Lors de mes sorties arctiques, j’ai également remarqué que le sac à dos que je porte normalement pour courir jusqu’au travail contribuait grandement à mon confort.  Pendant les vacances, je ne portais pas ce sac, et je me suis surpris à avoir froid dans le dos, ce qui ne m’arrive généralement jamais.  Dans ce sac, j’ai toujours, par grand froid, un manteau de secours (http://www.mec.ca/fr/product/5025-734/manteau-a-capuchon-uplink-de-mec-hommes/?h=10+50089+50020+50122+50021&f=10+50021+50089+51002) .  Si jamais je dois m’arrêter pour une raison quelconque (blessure, accident de la route, etc), je le mets immédiatement.  À -30, il n’y a pas de chance à prendre.  Donc, si vous allez courir par très grand froid, portez votre sac à dos, et mettez-y un manteau de secours.

Finalement, en ce qui à trait aux chaussettes, je porte d’abord une paire mince, et une plus épaisse en mérino par-dessus.   C’est le contraire du haut: trouver l’erreur… mais ça fonctionne.

Bonne course par des températures très froides!  Et à ceux qui pensent que je pourrais me geler les poumons: c’est de la foutaise cette histoire de poumons gelés.  À moins de boire de l’azote liquide, ça ne peut pas arriver.

Photos du raid Pulse de Wakefield, août 2013

J’ai réussi à dénicher des photos du Raid Pulse, alors les voici.

Steve et Caroline ont également fait ce raid. Steve est un JohnnyBoy de longue date, célèbre pour sa technique de portage de canot ultrarapide.

Caroline et Steve en action.

Caroline et Steve en action.

Moment de repos après le raid.  À l'avant-plan, Catherine, Nick et Sylvie.

Moment de repos après le raid. À l’avant-plan, Catherine, Nick et Sylvie.

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Dans mon dernier billet, j’ai oublié de mentionner qu’en avril dernier, Guillaume C. et moi avons couru le demi-marathon de Montréal.  Lors de cette course, j’ai servi de lapin à Guillaume qui tentait de boucler le parcours sous les 1h45.  Temps final: 1h43m43s!  Good job le Géant!

Du grand Raid Pulse

Encore une fois cette année, Thierry, Annick et leur bande nous attendaient à Wakefield pour le raid sprint (4 heures) de Raid Pulse. C’était d’ailleurs la troisième fois que nous nous rendions à Wakefield pour ce raid, ce qui me chicotait d’ailleurs un peu: comment pouvaient-ils nous concocter quelque chose d’intéressant pour une 3e année d’affilée sans répéter les parcours des années précédentes? Je doutais donc, mais qu’est-ce que j’avais tort!

Cette année, en plus des sections vélo, canot et orientation, nous avons eu droit, tenez-vous bien, à une section spéléologie. Wow! Ce genre de section a parfois lieu dans les très grands raids, mais c’est du jamais vu (en ce qui me concerne) pour un raid de 4 heures. Tout simplement génial.

Évidemment, comme à l’accoutumée, tout était rodé au quart de tour. Mention spéciale à Annick, à qui je suis toujours en train de demander quelque chose (ma carte de crédit, le matériel obligatoire inspecté, etc), et qui m’aide tout le temps même si elle jongle avec dix balles à la fois.

Côté performance, Sylvie et moi avons complété le parcours régulier, en plus d’obtenir un point de contrôle avancé dans la section spéléologie, le tout dans le temps prescrit (à quelques secondes près!), ce qui en fait notre meilleur résultat en course d’aventure en couple.

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Ça fait longtemps que je n’ai pas donné de nouvelles des JohnnyBoys, ce qui ne veut toutefois pas dire que ceux-ci ont été inactifs. Voici, en rafales, les nouvelles les plus juteuses les concernant.

-En mai, Pascal et Charles ont complété un autre superbe raid de Raid Pulse (8 heures) lors d’une magnifique journée.  Bravo les boys!

-En août, Guillaume A. a participé à la Death Race (Alberta) au sein de l’équipe « The exiled. » Guillaume a couru la 5e section (22 km, de nuit), en un peu moins de 2 heures. Ici, je l’avoue, je suis vraiment jaloux de lui!

Moi et mon frère!

Mon frère et moi!

-J’ai participé à la Ultimate Run for Men’s cancer à Ottawa avec mon petit frère en jour dernier.   Avant même de prendre le départ, nous avions gagné. L’équipe des Pedneault avait amassé 1035$ pour la recherche sur le cancer, et mon petit frère courait un 10 km pour la première fois de sa vie. Le grand frère était pas mal fier du petit.

J’ai essayé de bien me préparer pour ce 10 km, mais la vie en générale a fait que j’ai bûché du bois toute la journée précédente, et que j’ai eu peu de temps pour me préparer la journée de la course. Néanmoins, la vie a été pas mal cool puisque j’ai couru en 36:40, bon pour une 2e place.

La cérémonie des médailles, sous la pluie, fut des plus rocambolesques. C’était clair: le but, c’était d’amasser des fonds pour le cancer; la course n’était qu’un prétexte.

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Voilà!

Ottawa 2013

« Nick, es-tu en train de saboter ton marathon? »

Non, euh, pas vraiment, mais peut-être un peu finalement. Ma tête est pleine de
doutes, et même si je devais être au lit depuis au moins une heure, je reste
tout de même avachi devant la télé. Les deux semaines qui ont précédé le
marathon ont été pénibles; d’abord, j’ai attrapé un virus qui m’a empêché de
courir pendant 4 jours; puis, les entraînements subséquents ont tous eu leur lot
de problèmes, sans compter que je n’ai pas été en mesure d’en rencontrer tous
les objectifs. J’ai aussi eu ma part de bobos, pour lesquels Sylvie, la femme
de ma vie, me disait que je marchais « comme un p’tit vieux. » En somme, je
doute. Je me suis entraîné fort en vue de ce marathon pourtant, mais je crois
que mon corps a fini par me dire « que c’était peut-être juste un peu trop fort. »

D’un autre côté, il n’y a pas vraiment de pression: j’ai déjà ma qualif pour
Boston, et Sylvie s’est offerte pour venir me reconduire à la ligne de départ
avec les filles. Se lever à 5h45 le matin, préparer 3 enfants de 4, 6 et 8 ans
pour seulement aller porter son chum à une course, c’est admirable, et très
apprécié. En plus, elles seront au 26e kilomètre du parcours, un endroit où je
commence généralement à faiblir.

***

5h30. Allez hop! J’ai un marathon à courir ce matin. Je vise sous les 3
heures: 1h26 pour le premier demi, 1h29 pour le 2e. Si tout va bien, 2h55.
Mais encore là, je doute.

Tout le monde se lève. Je m’étais préparé à un peu de bougonnage de la part des
filles puisqu’il est très tôt, mais la bonne humeur semble être de mise. Elles
sont soient contentes de venir porter papa à sa course, soient de savoir
qu’elles vont déjeûner au resto par la suite.

Puisqu’il y a plein de rues barrées à Ottawa pour cause de marathon, Sylvie me
dépose à environ 1 kilomètre de la ligne de départ, ce qui est parfait pour me
délier un peu les jambes. Après mon bisou pour la chance, je me lance.

À 6h30, je rencontre d’abord Catherine, une amie de Sylvie et grande sportive,
puis Jean-Philippe, mon coach, tout près de la ligne de départ. Je lui fais
part de mon plan, et un peu de mes doutes. « L’entraînement est fait; le reste
va suivre! » Si tu le dis…

***
Le départ est donné, et dans le corail bleu (sous 3 heures), ça part très, très
vite. De nul part, j’entends distinctement la voix de Sylvie: « Go Nick! » Elle
est venu me voir au départ. Avoir sa propre équipe de meneuses de claques, c’est
cool!

Même si je sais que je cours à une bonne cadence, je vois les gens me dépasser à
gauche et à droite comme si j’étais arrêté. Mon instinct me dit d’accélérer,
mais quelque chose cloche. Un coureur armé d’une montre GPS me file sa cadence:
« 4:10. » Je prends une grande respiration, et je m’accroche à mon rythme, sans
accélérer.

À l’approche du 10 km, je vois Jean-Philippe, et mon temps: 40:14. « Relax! » me
crie JP. À 4 minutes du kilomètre, je vais vite, trop vite. Je me concentre sur
ma technique et sur ma respiration.

À partir du 15e kilomètre, et pendant les 15 kilomètres suivant, je m’échange le
relais avec un coureur qui semble passablement plus vieux que moi, mais qui ma
foi, à une cadence d’enfer. J’apprendrai plus tard que ce monsieur
a 57 ans, que son nom est Daniel Marcotte et qu’il est assez connu dans le monde
de la course à pied. Il terminera d’ailleurs l’épreuve en 2h53, bon pour la
première place dans son groupe d’âge. Leçon tirée de ces 15 kilomètres: même à
la course, il est valable de s’échanger le relais au devant du peloton. Leçon
#2: avoir plus de 50 ans n’est pas une bonne raison pour arrêter de courir.

Au 25 kilomètre, j’apperçois Luc de TrainingFor Boston: « Vas-y mon JonnhyBoy! »
-« Merci Luc! Content de te voir! »

Au 26e, j’apperçois ma tribu. Mes forces sont décuplées. Je vole. Je leur
envoie plein de bisous.

Au 28e, je croise les meneurs, qui eux, courent leurs 4 derniers kilomètres.
Ils termineront en 2h08, bon pour un record du parcours. Leur vitesse est
ahurissante. Moi, à 4:02 du kilomètre, je suis relax, mais il n’y a pas
beaucoup de marge pour aller plus vite; du moins, pas pendant longtemps. Eux,
ils courent à 3 minutes du kilomètre.

Je passe le 30e kilomètre en 2h01. Je cours encore à un rythme de 4:02 du
kilomètre. Alors que je m’attends à être relayé sur le devant du peloton, je
m’apperçois que je suis maintenant seul. Les 12 prochains kilomètres seront
plus difficiles. Je me fais dépasser comme un cône par un premier coureur.
Aucun doute: j’ai ralenti. Alors qu’un autre coureur me dépasse, j’observe que
sa foulée est beaucoup plus courte que la mienne, mais que sa cadence est plus
élevée. Ça ne coûte rien d’essayer… et rapidement, je sens mes jambes revenir
à la vie. Les douleurs, toujours présentes, s’estompent assez pour me
permettre, au 35e kilomètre, de reprendre ma foulée normale, alors que je suis
rattrapé par mon comparse du 15 au 30e kilomètre.

Au 39e kilomètre, je regarde ma montre: 2h38, plus ou moins 2 minutes parce que
je n’ai pas ma montre de sports, mais bel et bien ma montre normale (je sais, je
sais…). Je commence à croire que j’ai une petite chance de courir ce marathon
en moins de 3 heures… mais encore faut-il courir les 3,2 derniers kilomètres!
Je m’accroche à un coureur portant un super gros casque d’écoute (sérieux dude,
sans ça, tu retranches au moins 5 minutes à ton temps!).

Après 2h48 (+/- 2 minutes!), je vois une pancarte « 750 mètres. » Il doit avoir
une erreur; ils ont oublié de l’enlever pour l’arrivée du 10 km… et là,
j’entends « 2 minutes! 2 minutes! Allez! Allez! » Et là, pour la première fois,
je sais: je vais briser la barrière des 3 heures!  Pourtant, tout au long du parcours, c’était le syndrome de Vegas… (NDLR: le syndrome de Vegas réfère à toute contre-performance réalisé à Las Vegas, ce qui est très fréquent puisque ceux qui vont y courir finissent toujours pas oublier qu’ils sont là pour courir après s’être fait avaler par le vice!  ;o).

2h52 (+/- 2 minutes!): je vois l’arrivée. je termine en 2h52 minutes 34
secondes. Yaaaaaaaaaaa!

JP est à l’arrivée, avec mes vêtements dans mon sac. Merci coach! J’enfille une
demi-banane, la meilleure demi-banane pas assez mûre du monde!

Sage?

Normalement, à cette période-ci de l’année, je serais en train de préparer mon équipement pour mon premier raid de la saison.  Or, cette année, ce n’est pas le cas.  Pour la première fois en plus de 5 ans, je ne serai pas du Raid Pulse du mois de mai.  Il n’y a aucun doute; ce sera un raid d’enfer, avec un parcours fantastique.  Cette année pourtant, je n’y serai pas, et ce ne sera pas dû à une mauvaise chute en snowboard comme il y a 2 ans.

Cette année, j’ai décidé, après le marathon du Winterman, de pousser la note côté course à pied jusqu’au marathon d’Ottawa, le 26 mai 2013.  Après mon 3h01 de février par -20 C, je me suis dit que je me gâterais un peu en mai et que pour une fois, je prendrais part à un marathon sous des conditions plus clémentes.  Je me suis donc relancé dans un autre cycle de préparation marathon.

Ce deuxième cycle s’est somme toute assez bien déroulé, avec en prime une transition vers des souliers minimalistes.  Je dis « somme toute », mais j’ai eu à gérer passablement de douleur, et des quasi-blessures.  Tous mes temps se sont améliorés, avec des entraînements de seuil à des cadences infernales de 3:30 et 3:45 du km, et des séances de PAM à 2:59 du km.  Je suis donc prêt pour Ottawa.  Les pronostics sont d’ailleurs plutôt bons: je vise sous les 3 heures, mais certaines calculatrices de temps selon la température  parlent d’une possibilité de 2h47… je l’écris, et je souris.  Si mon temps commencent par un 2 le 26 mai, ce sera mission accomplie.

Mais on ne fait pas 2 cycles complets de préparation à un marathon, avec la famille et le travail, sans que cela laissent certaines traces.  Mes hanches font de plus en plus souvent mal, et à moins de 2 semaines du marathon, je me bats contre un virus depuis maintenant  3 jours.  Je devrais être correct pour la course, mais je ne peux m’empêcher de penser que  ce virus est plutôt un signe très claire de mon corps qui me demande me prendre ça un plus mollo pour quelques semaines.  Mentalement, j’aime toujours la course, mais il y a des matins où courir à 3:30 du km ne me tente plus ou moins… mais bon, j’y suis quand même toujours allé!

Après le marathon, je compte donc prendre quelques semaines en vélo, puis courir un peu moins, mais plus vite, avec au moins un 5 et un 10 km officiels.  Cette été, je vais également profiter de plusieurs semaines de congé du travail pour faire du vélo avec les filles, et les initier à l’athlétisme.  Je vais également tenter de faire au moins un raid.  Tout cela dans le but de revenir plus fort à la course longue distance en octobre, avec en tête Boston 2014!  Et en 2014, le Winterman… ce sera seulement le demi!

Barres tendres et souliers

Suite au Winterman, j’ai pris quelques semaines pour retrouver mes habitudes d’entraînement habituelles.  C’est donc cette semaine, soit près d’un mois après le Winterman, que j’ai recommencé l’entraînement  en fonction du marathon d’Ottawa le 27 mai prochain.  Et c’est cette semaine que j’ai fait la transition vers des souliers de course de type minimaliste.

Mon coach m’en parlait depuis quelques mois, et mon patron de course s’y prêtait déjà (attaque à mi-pied).  Comme j’étais dû pour de nouveaux souliers, aussi bien y aller.  Après de multiples essayages, mon choix s’est porté sur des Saucony Kinvara 2 et leur équivalent trail, soit des Saucony Peregrine 3.0.

Kinvara 2

Kinvara 2

Peregrine 3.0

Peregrine 3.0

À prime abord, ces souliers sont très, très confortables, et très, très léger.  En fait la légèreté est vraiment phénoménale.  Ils n’ont qu’une centaine de kilomètres au compteur, mais déjà, je sens qu’ils auront un impact positifs sur mes temps.

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Pour le Winterman, j’avais besoin de barres tendres qui ne devenaient pas dures comme de la roche même si le temps était très froid.  Or, ce genre de barres n’existent pas, parce que personne de sensé ne court un marathon à -30!  J’ai donc décidé de concocter mes propres barres énergétiques anti-gel.  Voici la recette:

-250 ml de beurre d’arachide
-250 ml de pépites de chocolat
-125 ml de miel
-60 ml de farine de noix de coco
-60 ml d’huile d’olive
-250 ml de céréales de riz croquante

Ingrédients secs:
-250 ml de céréales de riz croquant
-500 ml de flocon d’avoine à cuisson rapide
-250 ml de farine de lin
-(optionnel) 125 ml de mélange du randonneur de votre choix

-Dans une grande casserole, faites fondre à feu doux les ingrédients du haut.  Quand tout est fondu, ajouter les ingrédients secs, et bien mélanger.

-Dans un bol à fond plat, étendez la préparation et moulez-là bien comme il faut en la pressant bien fort (utilisez du papier d’aluminium pour vous aider).

-Placez au four à 300 F (125 C) pendant 10 minutes.  Retirez du four et repressez la préparation dans le but de la rendre la plus compacte possible (le but, c’est d’avoir des barres!).

Laissez refroidir pendant quelques heures.  Démoulez, coupez et mangez pendant votre prochaine épreuve à -30!

Vous remarquerez dans la photo des ingrédients que j’utilise surtout des choses bios.  C’est un autre des avantages de faire ses propres barres: vous savez exactement ce que vous mangez.  Par contre, n’importe quel ingrédient générique équivalent peut très bien faire l’affaire.  Vous pouvez aussi substituez la farine de noix de coco pour du germe de blé.  Et libre à vous d’improviser à partir de cette recette.  Ce seront vos barres après tout!

Voici les photos de la recette, pas tout à fait dans l’ordre parce que WordPress fait des siennes!

Ingrédients

Ingrédients

Faire fondre les ingrédients de la liste du haut.

Faire fondre les ingrédients de la liste du haut.

Les ingrédients secs

Les ingrédients secs

Tous les ingrédients dans le chaudron!

Tous les ingrédients dans le chaudron!

Du papier d'aluminium pour bien mouler les barres.

Du papier d’aluminium pour bien mouler les barres.

On étend la préparation dans un bol à fond plat.

On étend la préparation dans un bol à fond plat.

Après être allé au four 120 minutes à 125 C et avoir attendu environ une heure, on démoule.

Après être allé au four 10 minutes à 125 C et avoir attendu environ une heure, on démoule.

On pèse fort pour bien mouler!

On pèse fort pour bien mouler!

Découpage en barres.

Découpage en barres.

Et on appelle les goûteuses!

Et on appelle les goûteuses!

Winterman 2013

Nick_win13

Avant la course, à quelques secondes du départ.

Samedi soir dernier, j’étais fin prêt, sauf pour le transport.  Alors que je m’apprêtais à appeller un taxi pour 6h30 le lendemain matin, le téléphone sonna: « Oui allo? »

-« Nick, c’est Luc (NDLR: Luc des JohnnyBoys).  Ça va? »

-« Oui, très bien.  Toi?  Vas-tu finalement courir demain au Winterman? »

-« Na.  Je vais passer mon tour.  Mais toi, as-tu besoin d’un lift? »

Quand tes amis qui ne courent pas t’appellent pour venir te chercher à 6h30 le lendemain pour te rendre à une course, tu sais que tu as de bons potes.  « OK!  Passe me chercher! »

Comme de fait, Luc était à ma porte le lendemain matin.  Pour être certain que je ne manque de rien, il avait même amené de la soupe chaude dans un thermos!  Wow!  Comme si ce n’était pas déjà suffisant, Luc m’annonça dans l’auto qu’il ferait office d’équipe de support pour toute la durée de l’épreuve.  Re-wow!

En arrivant au musée de la Guerre, QG de l’épreuve, je rencontrai Luc@trainingforboston.  Petite jasette, compliments pour son chalet, et je lui demandai son opinion sur la température et comment l’affronter.  « Il va faire froid! »  Bien d’accord avec lui!

Côté chaleur, dimanche matin, ce n’était pas terrible, pour ne pas dire terrible tout court.  Le mercure marquait -20 C, avec un facteur de refroidissement éolien de -28 C.  Longtemps, je me suis demandé comment m’habiller: devais-je mettre mes shorts par dessus mes tights, ou mes pantalons de toile, ou superposer le tout en 3 couches?  J’optai pour les tights et les pantalons de toile, ce que je regrettai amèrement après le 21e kilomètre, alors que n’en pouvant plus, je due me résoudre à me « réchauffer » ce qu’il me restait de masculinité de manière fort peu gracieuse.  Personne ne m’en tint rigueur cependant (je n’étais pas le seul!), et éventuellement, les engelure furent évitées.

Le trajet du Winterman consistait en 8 boucles de 5,275 kilomètres chacune.  Afin de réussir un temps sous les 3 heures, je savais à l’avance que chacun de ces intervalles devait être réalisé en environ 22 minutes…

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Le départ est donné à 8h30…

Fin du premier tour: je cherche le cadran pour voir mon temps… et je ne le trouve pas!  « Where is the fucking clock???? »  Trop tard.  Et moi qui a l’impression d’être lent.  Je continue, mais je suis sous tension.  Je n’ai pas encore relaxé, pas encore trouvé ma souplesse de course.  Et je n’ai pas ma montre, restée à la maison au profit d’un moniteur cardiaque (gros et peu ergonomique en passant) fourni par une étude scientifique…

Deuxième tour: je commence à relaxer.  À la fin de celui-ci, je repère finalement l’horloge: 10,55 km en 42: 30.  Finalement, je vais plus vite que je pensais.  Je relaxe, mais je sens que mes jambes ont souffert de la tension des 10 premiers kilomètres.

Troisième et quatrième tours: en me basant sur mon expérience de l’année précédente, je m’étais dit que pour réussir un temps sous les 3 heures, mon premier demi devait être au moins  trois minutes plus rapide que mon deuxième.  À la fin du 4e tour, je suis à 1:26:31.  Ça augure bien.  Par contre, j’ai déjà passablement mal aux jambes, et le vent, déjà assez fort depuis le début, semble prendre de la vigueur.   Je sens déjà que les 21 prochains kilomètres seront longs.

Cinquième et sixième tours: j’ai mal aux jambes, je souffre même.  J’avale une barre (fait maison!) et un gel.  La douleur s’estompe un peu, mais ma foulée n’est plus souple.  Je tourne maintenant en 23 minutes, puis en 23:29.  Je sais que la qualif pour Boston est amplement réalisable, mais je n’ai plus de marge pour les 3 heures.  Même quand j’essaie de pousser, les jambes ne répondent pas.  Je m’accroche.

Septième tour: 24:16.  Je dis adieu aux 3 heures.  Finalement, 3:02, ce sera TRÈS bien!  Luc m’encourage toujours, avec Sami et Nick, ses fils.  C’est vraiment super de les voir là.

Huitième tour: J’essaie de pousser.  Je suis rejoint par mon coach, Jean-Philippe Morency de KinO2 Consultation, au début de la boucle.  Il m’encourage:  » Vas-y Nick!  T’es capable! »  Il note que ma technique est couçi-couça.  J’essaie de ramener le tout dans le droit chemin, avec plus ou moins de résultats.  Alors qu’il me reste un kilomètre et que je sais déjà que je serai au-dessus des 3 heures, j’entends mon coach me dire « Let’s go!  Pousse!  Pousse! Finis-ça en champion! »  Alors que j’avais juste le goût de terminer ça mollo, j’accélère le pas, et je donne tout ce qu’il me reste, c’est-à-dire pas grand chose!

Je termine le marathon  en 3h01 et 22 secondes, bon pour Boston et une troisième place au cumulatif (gagnant: 2h56),mais au-delà des 3 heures.  Un peu déçu certes, mais pas tant que ça: les conditions climatiques étaient vraiment hostiles.

Nick_win13_2

La médaille et les prix!

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Une fois les médailles et les prix (oui!  J’ai eu des prix!) remis, je suis retourné à la maison, où Sylvie m’attendait avec un festin de poulet frit!  (Sylvie n’a pu venir à la course puisque notre grande fille Alizée était malade).  OK, j’admets, du PFK, ce n’est pas super santé, mais après un marathon, c’est permis, non?  En prime, ma Douce m’avait également pris un rendez-vous pour un massage dans une clinique de physiothérapie. ❤

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Voici mes splits pour chacune des boucles:

21:01
21:29
21:59
22:06
23:07
23:29
24:16
23:59

Après 21,1 km, mon temps était de 1h 26m 35s, ce qui m’aurait  donné le troisième meilleur temps au cumulatif pour le demi-marathon.  par contre, mon deuxième demi a été beaucoup plus lent, soit 1h 34min 47s.  Tout compte fait, je suis probablement parti un peu trop vite.

Cette année, je compte bien m’inscire au marathon de Boston 2014.  Ma prochaine course aura toutefois  lieu à la fin mai à Ottawa, où j’entends bien passer sous la barre des 3 heures.

Winterman 2013… on y est presque

Pour le Winterman cette année, j’ai engrangé 1600 kilomètres d’entraînement spécifique depuis octobre dernier, le tout sous la supervision de Jean-Philippe Morency, et j’ai perdu près de 5 kilos (10 livres).  Je n’ai jamais été aussi prêt pour une course.  On verra bien ce que tout cela va donner.  Je vise tout d’abord une qualif pour Boston 2014 (sous les 3h10), et j’ai un oeil sur la barrière des 3 heures.  Si les astres s’alignent et que la météo collabore (ce qui pour l’instant, ne semble pas être le cas, avec des températures prévues oscillant entre -17 et -12), je risque d’être très, très près.  On verra bien!

En attendant, du repos, le plein de carb… et du repos!

Faut être un peu fou pour courir l’hiver

Jeudi, 3 janvier, 5h30 du matin.  Le mercure marque -22, et il y a 12 km de programmés à l’entraînement.  Hummm… je pense que je vais mettre mes grosses mitaines… avec mes petites mitaines à l’intérieur, juste au cas où.  Et les pantalons de toile par dessus les pantalons de course.

Je sors.  Tabarn… !  On gèle!  Au diable les étirements, je cours pour me réchauffer!  La surface enneigée est somme toute assez ferme.  Au moins ça de bon.  Après 2 km, je commence à me sentir mieux.  Après 5, c’est une course magique: la nouvelle neige a tout rendu d’un blanc immaculé, et il n’y a presque pas de bruit.  Finalement, ce fut 16 très beaux kilomètres.  Et je me suis quand même gelé le dessus d’une main.

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Samedi, 5 janvier, 5h30.  Au programme, 7 intervalles de 5 minutes à 3:30 du km, entrelacés d’intervalles de « repos » de 5 minutes à 3:50 (oui, je sais, repos et 3:50 dans la même phrase).  Avant même de partir, je sais que ce sera difficile.  Le mercure marque -1, donc la météo ne devrait pas être un facteur.

Premiers enjambés, et je sais que ce sera l’enfer.  La neige est très granuleuse.  J’ai l’impression de courir dans le sable.  Je ne suis pas dans les temps pour le premier, le deuxième, le troisième… bref, je n’y suis absolument pas.  Au 5e intervalle, je suis très loin de l’objectif, et au 6e, j’ai l’impression de courir pour ma vie.  J’abdique: après près de 17 km de course en 1h15, je mets le cap sur la maison, les jambes, la tête et l’égo douloureux.

Suis-je malade?  Déshydraté?  Peut-être un peu de tout ça, mais avant toute chose, plus que tout cela et l’hiver, une piètre surface de course peut facilement transformer une séance d’intervalles en séance de torture.

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Dans ma famille, on me prend un peu pour un fou parce que je cours l’hiver et souvent très tôt.  Pourtant, j’ai plein d’oncles, de cousins et d’amis qui se sont levés à 4h30 tous les matins de parties de l’équipe Canada Junior (championnats mondiaux de hockey junior) pour suivre les matchs à la télé.  Je cours parce que j’aime ça.  Point.

Coach, jusqu’à quelle âge est-ce que je peux m’améliorer?

Question toute simple cette semaine à mon coach: jusqu’à quelle âge est-ce que je peux m’améliorer? La réponse, elle, est beaucoup plus compliquée…

J’ai maintenant 36 ans. En principe, j’ai déjà dépassé le point culminant de mes capacités physiques. Cependant, je m’entraîne fort. Je vais donc continuer à m’améliorer, mais jusqu’à quelle point?

Selon Jean-Philippe, mon coach, cela dépend de plusieurs facteurs: la génétique, la quantité d’entraînement dans le passé, la qualité et la quantité d’entraînement présents, l’amélioration de la technique, etc. Mais cela ne résout pas mon problème: moi, jusqu’à quelle âge vais-je m’améliorer? Apparemment, la seule façon de le savoir, c’est de continuer à courir!

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La semaine passée, avec la traversée des JohnnyBoys, j’ai battu une autre marque personnelle: 116 km en 108 heures! Ma plus grosse semaine d’entraînement à vie. Cette semaine, je ne ferai « que » 92 km… et dire qu’il y a trois ans, je ne voulais pas dépasser 50 km par semaine parce que j’avais peur de me blesser…

Bonne semaine!

Souffrance lors de la traversée des JohnnyBoys

La traversée des JohnnyBoys, cette épopée de 22 km dans le Parc de la Gatineau, s’est déroulée vendredi dernier.  Voici mon récit.

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19h00.  Je suis chez Luc.  J’en profite pour jeter un coup d’oeil aux rénovations entreprises par lui et sa Douce.  Hum: c’est du sérieux.  Il ne restera pas beaucoup de la maison initiale une fois les travaux terminés.

Robert nous rejoint, et on saute dans l’auto.  Direction Luskville, un parcours de 40 km.  Avec la circulation, il ne faut pas chômer.  Guillaume nous attend au bas des chutes de Luskville afin de nous ramener à Chelsea.  Une traversée, c’est plus compliqué question logistique; il faut du transport pour le départ, mais aussi à l’arrivée.

Nous arrivons à Luskville à 19h33.  Pas trop mal considérant que je conduis une mini-van!  Luc, Robert et moi sautons ensuite dans l’auto de Guillaume, une Subaru Impreza déguisée en Saab.  En principe, on nous attend à Chelsea à 19h45, mais j’ai déjà prévenu que nous serions un peu en retard… mais ça, c’était avant que Guillaume se décide à jouer les pilotes de rallye!

19h50.  Nous arrivons à Chelsea… et je suis blanc comme un drap, avec l’estomac dans la gorge (note: j’ai très souvent le mal des transports).  Guillaume tenait à être à l’heure!  Je prends quelques bouffées d’air frais, et ça y’est, nous nous élançons.

Cette année, il y a 6 JohnnyBoys au poste, dont 1 nouveau et demi.  Guy est le nouveau complet, et Fred le demi-nouveau, puisqu’il s’est déjà entraîné avec nous.  Évidemment, Luc y est, ainsi que Robert, Guillaume et moi.

Bon, et bien il faisait noir!

Bon, et bien il faisait noir!

Cette année, le parcours se termine à Luskville, ce qui transforme le sentier de la chute de l’endroit en descente au lieu d’être une montée, comme l’an passé.  « Trop facile!  Nous aurons terminé en 2h15, 2h30 au maximum. »

Dès le départ, le rythme est rapide, même un peu trop rapide à mon goût.  Faut dire que j’ai déjà 24 km dans les jambes, courus en deux entraînements au cours de la journée.  J’enfile deux barres Cliff, et je me sens mieux.  En avant, Guy sonne la charge.  Avec son Ironman en moins de 11 heures cet été, il pourrait probablement tous nous porter sur son dos et terminer frais comme une rose.

Après 1h05 de course, nous avons déjà parcouru 10 km.  Nous commençons déjà à parler de la bouffe d’après randonnée; l’ambiance est à la fête.  Soudain, la température descend.  Nous commençons à rencontrer des plaques de glace sur le sol.  Ça glisse.  Et Fred commence à avoir de très sérieuses crampes.

Notre rythme ralentit.  Deux heures que l’on court, et toujours pas de descente des chutes en vue.  Fred a également de plus en plus de crampes, ce qui l’oblige à marcher de temps en temps.  Éventuellement, nous atteignons la tour à feu, qui marque le début de la descente.  Pour une raison quelconque, j’ai l’impression que celle-ci sera facile.  « 20 minutes max! »

Après seulement quelques pas, je me rends compte de mon manque de jugement.  La piste est recouverte de feuilles mortes, qui elles recouvrent des plaques de glace.  J’ai également très (très!) mal aux jambes.  Nous mettrons finalement près d’une heure pour terminer la descente.  Plusieurs d’entre nous sont également tombés, sans trop de mal toutefois.  Au total, c’est 3h10 que nous aurons pris pour traversée le Parc de la Gatineau.

Morale de l’histoire : vaut mieux monter sur des jambes solides, que descendre sur des jambes molles!

La soirée s’est terminée aux Brasseurs du Temps, autour de (plusieurs) bonnes bières et quelques plats copieux, dont plusieurs poutines au canard.

Merci à tous les valeureux JB pour cette superbe sortie!

Dénivelé de la traversée.

Dénivelé de la traversée.

 

Avec un coach et la traversée des JohnnyBoys prise 2.

Ça y’est.  J’ai fait le saut.  Je suis maintenant suivi par un coach.  Je n’étais pas certain au début, puisque ce n’est pas donné, mais tout compte fait, après deux semaines, je crois que le jeu en vaut la chandelle.

Jean-Philippe Morency de KinO2 consultation m’a tout d’abord fait passé un test de lactate afin de déterminer avec précision mes zones de course.  Armé de ces données, il a ensuite pu me concocter un plan d’entraînement divisé en 2 sessions quotidiennes, du lundi au vendredi, qui je l’espère, me permettra de me re-qualifier pour Boston 2014.  Là-dessus, mon épouse n’en revient toujours pas que je ne me sois pas inscrit pour Boston 2013, après m’être qualifié au Winterman 2012.  J’avoue, je commence à avoir quelques doutes sur ma décision, mais bon, ça ne vaut plus la peine de regretter puisque les inscriptions sont fermées depuis déjà belle lurette…

Pour ce qui est de l’entraînement, Jean-Philippe me fait parvenir mon plan à toutes les semaines par l’entremise de la plate-forme totalcoaching.com.  Une fois l’entraînement complété, j’y entre mon temps et la distance, en plus de mes commentaires.  Dès que quelque chose semble clocher, Jean-Philippe me contacte par courriel.  De mon côté, si j’ai un empêchement ou quoi que ce soit d’autre, je le signale au coach sur la même plate-forme, et il redesigne mon entraînement en temps réel.  De la même façon, mon alimentation y est aussi monitorée.

En plus du monitoring virtuel, je rencontre également Jean-Philippe une fois par mois.  Lors de ces séances, il me fait travailler ma technique de course, principalement dans le but d’éviter les blessures.  Jusqu’à maintenant, les modifications apportées semblent porter fruit puisque j’ai de moins en moins mal aux tendons d’Achille.

Bref, les choses vont plutôt bien jusqu’à maintenant.  Jean-Philippe me suivra jusqu’au Winterman en février 2013, où je viserai sous les 3 heures.  En espérant que la météo coopère!

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Vendredi le 9 novembre, les JohnnyBoys se lancent à l’assaut du Parc de la Gatineau.  Cette année, ce sera de Chelsea à Luskville, de nuit, pour une course de 22 kilomètres.  Jusqu’à maintenant, quatre valeureux JohnnyBoys se sont portés volontaires, et quelques autres se sont montrés intéressés.  Le temps devrait avoisiner les zéros celcius… à suivre!

Autres truc pour courir l’hiver

Suite à mon dernier billet, voici d’autres trucs pour courir l’hiver.

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1.  Quand vous sortez courir l’hiver, il faut faire attention de ne pas être trop habillé.  En effet, si vous sortez et que vous êtes bien au chaud, vous allez crever après 5 minutes de course!  La règle d’or est donc la suivante: si vous sortez courir l’hiver, vous devriez avoir un peu froid pendant les 5 premières de la course.  Par la suite, la chaleur que dégagera votre corps vous gardera bien au chaud pendant toute la durée de la course.

2.  Couvrez votre peau.  À part pour le nez et les yeux (et encore là, il faut parfois tout couvrir), tout votre peau doit être couverte afin d’éviter les engelures .  Assurez-vous également de bien couvrir votre cou et votre tête.  Personnellement,  je couvre aussi mes oreilles.  De cette façon, j’évite les otites et les maux de gorge.

3.  Si vous devez arrêter de courir et que vous ne pouvez pas entrer dans un endroit chaud, couvrez-vous le plus possible.  Cette situation m’arrive à l’occasion, lorsque je raccourcis ma course pour me rendre à une des stations de Train à Ottawa.  Je m’assure alors de remonter mon capuchon et d’enfiler une paire de mitaines de laine.  Pour les journées très froides, je n’hésiterais pas également à placer un manteau de duvet dans mon sac à dos afin de l’enfiler une fois la course terminée.  Par contre, si vous le pouvez, une fois la course terminée, entrez dans un endroit chauffé.

4.  Couvrez-vous la bouche.  Celui-là, il n’est pas évident.  Par contre, il est primordial pour moi afin d’éviter la toux due à l’asthme.   Mon balaclava Sonic d’Outdoor Research a réglé ce problème.  Il me couvre bien la bouche, sans toutefois m’empêcher de respirer.

4.  Pendant une tempête de neige, vous serez un peu moins vite, mais toujours plus vite que les autos prises dans la neige!

5.  Si vous amenez de l’eau, faites la chauffer avant de partir.  Assurez-vous d’avoir une gourde à gros goulot.  Ce cette façon, votre eau sera moins susceptible de geler.

Voilà!  Ne vous reste plus qu’à aller courir.  Et sachez que toutes les journées misérables de course de l’hiver vous ferons apprécier encore plus les belles journées de l’été.

Équipement pour courir l’hiver

À la demande générale (de Marcel), voici l’équipement que j’utilise pour courir l’hiver.  C’est également l’équipement que j’utilise pour courir le marathon du Winterman, à Ottawa, en février.  L’hiver, à Ottawa, il peut faire entre 5 degrés et -30 degrés Celsius.  Il faut donc être prêt à faire face à une multitude de conditions pour courir tout l’hiver, et faire un marathon en plus.  À noter que je suis un très grand fan de la laine de mérino, mais que dû au prix, je me rabats plus souvent qu’autrement sur des vêtements en polypropylène.  Je n’ai pas d’allégeance particulière à une marque, mais j’ai tout de même ajouté des photos de mon équipement à titre indicatif.

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Chaussures: toutes les chaussures de course peuvent être utilisées l’hiver, mais personnellement, j’utilise des espadrilles de trail.

Brooks Cascadia

Brooks Cascadia

Chaussettes: elles doivent être assez épaisses.  La laine de mérino s’est avérée un excellent choix.  Pour avoir les pieds bien au chaud, le choix de bonnes chaussettes est PRIMORDIAL.

Chaussette en mérino

Chaussette en mérino

Pantalons: j’y vais généralement avec deux couches, soit une paire de caleçons longs, et un pantalon coupe-vent par-dessus.  Cette année par contre, je vais tenter de remplacer les caleçons longs par des tights isolés.  J’espère être en mesure de me passer des pantalons coupe-vent, du moins lors des journées plus chaudes (0 à -5 C).

Pantalons coupe-vent

Pantalons coupe-vent

Caleçons longs

Caleçons longs

Sous-vêtements: l’hiver, je ne porte généralement pas de sous-vêtements courts (ou des boxers si vous préférez),

Tights isolés

Tights isolés

mais pour les journées très froides (-30 C), j’ajoute généralement une paire de sous-vêtements.

Boxer

Boxer

Chandail: encore une fois, j’y vais en couche, soit un chandail en laine de mérino mince, avec un t-shirt encore en mérino par-dessus lors des journées plus froides.  Pour les journées très froides (-30 C), j’ai un chandail beaucoup plus épais avec un capuchon, auquel j’ajoute parfois le t-shirt en mérino (-35 C avec beaucoup de vent).

Chandail

Chandail

Manteau: un soft shell de course serait idéal, mais je me suis contenté d’un soft shell d’alpinisme lors des trois dernières années.  Celui-ci à un capuchon, idéal par temps très froid.  Même s’il n’est pas parfaitement ajusté

Capuchon

Capuchon

pour la course, je l’adore.

Patagonia Ascensionist

Patagonia Ascensionist

T-shirt

T-shirt

Gants: j’utilise des gants soft shell d’alpinisme.  Encore une fois, ils ne sont pas parfaitement ajusté pour la course, mais je n’ai encore jamais gelé des doigts…

Gants

Gants

Couvre-chef: j’utilise un balaclava Outdoor Research Sonic.  Je spécifie la marque puisque celui-ci est vraiment bien.  J’ajoute aussi une petite tuque de ski de fond par temps très froid, ainsi qu’un Buff pour me couvrir le cou.

Balaclava

Balaclava

De choses et d’autres

Cet été, j’ai dû interrompre mon entraînement de course pendant 1 mois pour cause de blessure au tendon d’Achille.  Ayant continué à m’entraîner en vélo, Je pensais alors être en mesure de reprendre le programme de course à pied que je suivais dès la fin de cette période.  Or, il n’en fut rien: j’ai dû en fait reprendre graduellement la course, ce qui m’a fait perdre un autre mois.

J’ai recommencé la semaine dernière un programme strict de course à pied menant à un marathon.  Hélas, il est toutefois trop tard pour le marathon du coloris automnal d’Ottawa, épreuve où je prévoyais passer sous la barre des trois heures.

Tout cela m’a fait réfléchir.  J’ai compris que j’aimais beaucoup courir, et qu’il valait peut-être mieux pour moi de courir un peu moins vite, quitte à retarder l’atteinte de mes objectifs, que de courir vite… directement vers une blessure.

Cette semaine, je rencontrerai l’entraîneur d’athlétisme Jean-Philippe Morency afin de voir si je ne pourrais pas apporter des modifications à ma technique de course afin d’éviter les blessures.  Si tout va comme prévu, je devrais également obtenir un nouveau programme d’entraînement, adapté à mon horaire déjanté.

Jean-Philippe Morency travaille chez Kino2 Consultation à Gatineau.  Auparavant, il était entraîneur de l’équipe d’athlétisme du Rouge et Or de l’université Laval.  Il a d’ailleurs obtenu le titre d’entraîneur de l’année du RSEQ en 2011 avec le Rouge et Or.  Bref, je suis entre bonnes mains!

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Vendredi dernier, les JohnnyBoys se sont réunis pour le demi-marathon nocturne des JohnnyBoys.  Toutefois, des problèmes logistiques nous ont empêchés de traverser le Parc de la Gatineau.  Nous avons donc dû nous rabattre sur une boucle en sentier de 15 km.  Une bien belle sortie néanmoins, terminée avec une superbe poutine au porc effiloché du Chelsea Pub et de la très bonne bière.  Mention spéciale au Chelsea Pub qui, malgré l’heure tardive de notre arrivée, a ré-ouvert sa cuisine afin de nous sustenter.

Pour ce qui est de la traversée du Parc, les JohnnyBoys ont convenu de la re-tenter au mois de novembre. J’ai déjà hâte!

Course des filles

Alizée, Cloé et Lou

Alizée, Cloé et Lou

Cette semaine, c’était le tour des filles!  Elles ont eu droit à LEUR course, une randonnée d’un kilomètre dans les sentiers du Camp Fortune.  Cette année, Alizée et Cloé s’était donné comme objectif de « foncer » et de courir le plus vite possible.  Ali, ma grande fille de presque sept ans, visait les plus grands honneurs, après avoir terminée 3e chez les filles l’an passé.  Or, l’alignement sur la ligne de départ était fort relevé cette année, avec des Leprohon et surtout des Beaudoin en feu!  Ce sont d’ailleurs eux qui sont montés sur le podium.

Pour la course des enfants, le classement importe peu, mais bon, Ali a terminé 13e, Cloé un peu plus loin, et Lou a terminé tout court, sans l’aide de papa et en courant presque tout le temps, ce qui est fort honorable pour une cocotte de 2 ans.

Bravo mes amours!

Lou et son papa.

Lou et son papa.

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Puisque j’y étais, je me suis également inscrit à la course « sports » de 7 km.  Tout comme Cloé et Ali, je m’étais donné comme objectif de foncer, de tenter de courir avec les meilleurs.  J’ai tout donné, et j’ai terminé 6e au total, 2e dans ma catégorie.  J’ai toutefois terminé à 3 minutes du vainqueur.  Mon rythme cardiaque moyen pour la durée de la course a été de 175 bpm par minute.  Ma vitesse en descente était moindre que ce à quoi je m’attendais avant la course.  L’usure des mes espadrilles de trail s’est fait un peu sentir.   Et je ne suis pas resté pour recevoir ma médaille puisque je pensais que seulement les premiers de chaque catégorie recevait quelque chose!!!

Photos Raid Pulse, août 2012

En plus des photos, voici quelques anecdotes pèle-mêle du raid.

-Lors d’une montée particulièrement souffrante, Dave m’a lancé: « Mouline! Mouline!  Ton coeur est plus fort que tes jambes! »

-Alors qu’un vent de face nous ralentissait à vélo, Dave s’est placé devant moi et m’a commandé « de prendre sa roue. »  Une fois placé, nous nous sommes déplacés beaucoup plus rapidement que si nous avions roulé à quelques mètre de distance.  Et Dave s’est tapé le vent de face avec un grand sourire!

-Tout le long du trajet en canot, je me suis demandé si nous avions placé le canot dans le bon sens… finalement, c’était le cas! (ouf!)

Visage de guerrier.

Visage de guerrier.

Voici les photos.

 

 

 

 

 

 

 

Coudonc...

Coudonc…

 

 

 

 

 

 

 

 

... ça fonctionne comment déjà ce tube-là?

… ça fonctionne comment déjà ce tube-là?

 

 

 

 

 

 

 

 

L'eau, c'est pour les nuls!

L’eau, c’est pour les nuls!

 

 

 

 

 

 

 

 

J'étais content de voir le photographe... ça voulait dire que nous étions sur le bon chemin!

J’étais content de voir le photographe… ça voulait dire que nous étions sur le bon chemin!

 

 

 

 

 

 

Avez-vous vu Nick?

Avez-vous vu Nick?

 

 

 

 

 

 

Active Steve était à ce PC; j'ai fait mon groupie, et je lui ai dit que j'aimais son blogue.

Active Steve était à ce PC; j’ai fait mon groupie, et je lui ai dit que j’aimais son blogue.

 

 

 

Courir avec un pro

Samedi dernier, j’ai fait le raid de la série Raid Pulse, à Wakefield, près de Gatineau.  Voici mon récit de course.  Les photos suivront bientôt.

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En premier lieu, j’ai bien failli ne jamais faire ce raid.  Je devais d’abord le courir avec mon épouse, puis avec Guillaume, puis ensuite encore avec Sylvie.  Or, Sylvie est tombée malade.  J’ai donc re-demandé à Guillaume, mais entre-temps, il s’était déjà trouvé un autre partenaire.  Aille aille aille!  J’étais foutu: mon raid était à l’eau.

Heureusement pour moi, Dave est venu à la rescousse.  Il avait couru un raid avec les JohnnyBoys il y a 4 ans, dans lequel il avait eu bien du plaisir, mais où le calibre n’était tout simplement pas assez relevé pour lui.

Petite parenthèse sur Dave.

Dave est un camarade de classe du secondaire.  Il est aussi un cycliste.  Un vrai.  Il a fait le tour de Beauce.  Il a été membre de l’équipe Marinoni-Cadence jusqu’en 2008 (maître A).  Il peut aussi courir.  Son meilleur résultat sur 5 km est de 16:09.  Oui, 16 minutes 9 secondes.  Il ne me l’a pas dit, mais je soupçonne également qu’il peut courir un 10 km en moins de 35 minutes, mais il ne me l’a jamais avoué, question probablement de ne pas m’effrayer.  Bref, Dave, c’est TOUT un athlète.

Fin de la parenthèse (mais des résultats comme ça, je pourrais en mettre des pages et des pages sur Dave).

Une semaine avant le raid, Dave a donc accepté d’être mon partenaire.  « Je serai chez toi vers 20h00 vendredi. »

Vendredi 20h00 arrive, et pas de Dave.  21h00: pas de Dave.  22h00, toujours pas de Dave.  Je m’énerve intérieurement.  Dave arrive finalement 15 minutes plus tard.  Pfffiou!

Après une bonne nuit de sommeil, nous nous rendons à Wakefield, à 20 minutes de chez moi.  Durant le trajet, je demande à Dave s’il veut faire la navigation.  « Euh… je ne pense pas que ce soit le bon temps pour apprendre à utiliser une boussole! »  Je serai donc le navigateur.

À notre arrivée, tout se déroule bien, comme à l’habitude avec Raid Pulse.  Lors du briefing d’avant-course, je suis extrêmement nerveux.  Je serai le navigateur pour la course, ce que je n’ai pas fait depuis quelques temps.  J’ai les mains moites, et mon rythme cardiaque est probablement déjà en zone 2.  Dave, quant à lui, semble détendu et souriant pour deux.

À 9h50,  le départ est donné.  Pour ce raid, le départ est lancé, c’est-à-dire que pour les premiers 500 mètres, la vitesse est contrôlée.  Et puis la voiture de contrôle accélère pour laisser le champs libre aux raiders.

Normalement, je démarre lentement.  Pas cette fois-ci.  Notre stratégie est simple: Dave court devant, et j’essaie de le suivre.   Après quelques kilomètres, mon moniteur cardiaque me dit que je suis dans le rouge.  « Dave, à ce rythme-là, je ne termine pas. »  Il ralentit un peu, et je prends sa roue.

Malgré mes faiblesses, nous arrivons à la première zone de transition dans le top 3.  Rapidement, nous enfilons nos espadrilles, et nous partons pour la section de trekking.

Le premier point de contrôle se déroule bien.  Le deuxième également.  Je me rends d’ailleurs à celui-ci en même temps que Benoît Létourneau, un des meilleurs raiders au Canada.  Je me retiens pour ne pas lui demander un autographe, et nous continuons pour le point 3.

Sur le trajet, petite frayeur:  en marchant le long de la rivière, le sol sous mes pieds se dérobe, et je termine dans l’eau.  Plus de peur que de mal, et nous repartons.  Nous obtenons les points 3 et 4 sans problème.

Du point 4 à 5, nous suivons un petit ruisseau pour nous y rendre, question de ne pas nous perdre.  Même si nous nous y rendons directement, une meilleure analyse de la carte  nous aurait permis de sauver quelques minutes.  Première erreur de navigation.

Nous complétons le trekking après près de 45 minutes de course.  Nous ne le savons pas encore, mais nous sommes parmi les équipes de tête.

La section de vélo se déroule plutôt bien.  Alors que j’y mets toute la gomme, je demande à Dave si le rythme lui va.  « C’est un bon entraînement! »  Hum… c’est dure sur l’ego, mais le gars est fort.

Nous terminons la section de vélo bien à temps pour entreprendre la section de vélo avancée.  On fonce!  Après 2 minutes, petit nav check pour se rendre compte que nous sommes sur le trajet NORMAL, et non le trajet avancé.  On rectifie le tir.  Deuxième erreur de navigation.

Nous enfilons les points de contrôle à une vitesse impressionnante.  À la fin de la section avancée, nous manquons une intersection.  Petit détour de quelques minutes, et troisième erreur de navigation.

Nous terminons le vélo, et entreprenons la section de canot.  Dans l’auto avant le raid, Dave m’avait mentionné que la section de canot était celle qu’il aimait le moins.  « Dans le canot, si tu m’entends dire que c’est bon pour le hockey (ha oui, j’oubliais: Dave est aussi un excellent joueur de hockey), c’est parce que je commence à avoir mal aux bras! »  J’étais donc prévenu.

À mi-chemin dans le canot, je demande à Dave comment il se sent.  « C’est bon pour le hockey! »  Finalement, le type est humain.  De mon côté, j’ai des crampes aux jambes mais je résous rapidement mes problèmes grâce à des capsules d’électrolytes.  Petite cocasserie: à chaque fois que j’arrêtais de pagayer, le canot se mettait à tournoyer à cause du courant.  Les autres équipes devaient se poser des questions en nous voyant…  Après le deuxième contrôle en canot, nous avons l’occasion de faire la portion avancée sur l’eau, ou de continuer vers la section avancée de trekking.  Je me prononce: « On va chercher tous les points! »  Ma MEILLEURE décision de navigation.

En chemin vers le contrôle avancé de canot, Dave et moi discutons des camarades de classe du secondaire que Dave voit encore et que je n’ai pas vus depuis longtemps.  J’ai donc droit à des nouvelles fraîches de J.F Condé et de Jef Brassard.  Salut les boys!

Nous sortons finalement de l’eau, à temps pour la section avancée de trekking.  Nos jambes sont lourdes et après une heure dans le canot, nos jambes ne répondent pas bien.  Nous fonçons quand même… tout droit vers une paroi presque verticale, en route vers le premier point de contrôle avancée.  La montée est PÉNIBLE.

Les points de contrôle avancée en poche, nous reprenons nos vélos avec la ligne d’arrivée comme objectif.  À moins de 200 mètres de la fin, dans le village de Wakefield, je passe à 2 doigts de faire une erreur de navigation, que Dave rattrape immédiatement.  Plus de peur que de mal, et aucune perte de temps.  On l’a échappé belle.

Nous passons la ligne d’arrivée en 3 heures 43 minutes.  Je demande si plusieurs équipes ont franchi la ligne avant nous.  « Pas beaucoup: juste 2. »
-« Euh… on est donc troisième dans notre catégorie » dis-je donc, tout à fait incrédule.
-« Non, non!  Troisième au total! »
-« … »

Je regarde Dave.  Lui, il a tout compris.  On est 2e dans la catégorie duo mixte.  Wow!  Mon premier podium!  J’ai gardé ma médaille pendant 2 heures après la cérémonie!

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Merci à Dave de m’avoir tiré tout le long du parcours.

Tendon d’achille de merde!

J’ai recommencé l’entraînement spécifique au marathon dans le but de descendre sous la barre des 3 heures en octobre il y a maintenant 6 semaines… et je me suis déjà blessé 2 fois.  C’est plutôt mal parti.

La première blessure à nécessité 2 semaines d’entraînement plus léger (i.e. sans intervalles), mais la deuxième nécessitera un repos de la course pour au moins un mois.  Pour l’instant donc, j’ai traduit tout mon programme en entraînement vélo, de manière plus ou moins scientifique.  En gros, j’essaie de respecter l’effort et la durée pendant les intervalles.

J’ai tout de même été chanceux dans ma malchance.  Je rencontre un médecin spécialisé en médecine sportive la semaine prochaine.  En soit, ce rendez-vous est un exploit!

Je ne sais plus trop si c’est encore raisonnable de penser à battre les 3 heures cet automne, mais je continue quand même d’y croire… on verra bien.

Pour ce qui est du programme, je m’en remets encore à Training for Boston, avec son programme 13 semaines, adapté pour un objectif de 3 heures.  On ne change pas une recette gagnante.

Live free or die! *

Nous sommes partis tôt samedi, dernier, très tôt même, pour le Mont Washington, au New Hampshire.  D’abord parce que la route est longue (plus de 6 heures), mais aussi parce que les jambes nous démangeaient depuis un certain temps déjà, l’aventure ayant dû être remise deux fois auparavant.  Nous sommes également partis tôt pour minimiser l’impact sur les familles, quoi que ma plus vieille m’a tout de même demandé « quand elle pourrait partir à l’aventure avec nous. »  J’adore mes comparses d’expédition, nos voyages sont toujours épiques, mais viendra un temps où je ferai ces sorties avec mes enfants.  Quoi que les enfants des compères pourraient aussi venir… ça va nous prendre une Econoline!

Nous sommes donc arrivé au pied du Mont Washington vers 10h00 samedi dernier.  Direction: Hermit Lake, notre camp de base, et de là, ascension du Mont Washington.

La météo était plus qu’inclémente, mais nous étions bien préparé.  Malgré tout, j’ai été abasourdi de voir des gens sans chapeau, en souliers de ville, en pantalons de coton, sans gants, etc. sur les sentiers menant au Mont Washington.  Celui-ci est tout de même considéré comme la petite montagne la plus dangereuse au monde et 137 personnes y ont perdu la vie depuis que la statistique y est recensée.  La journée de notre ascension, il pleuvait, il grêlait, la température oscillait autour de 5 degrés Celsius et les vents au sommet soufflaient à plus de 100 km/h.  Comment alors des gens peuvent-ils même penser affronter ces éléments en vêtements de plage?

L’ascension s’est tout de même bien déroulée, malgré la température.  Je suis toujours surpris par le sentiment de confusion et d’étourdissement qui s’empare de moi lors des derniers mètres.  Pour en avoir parlé avec mes compagnons, il semble que la combinaison relief accidenté, vents forts et météo inclémente y soit pour quelque chose.  Le sifflement assourdissant du vent dans nos oreilles y joue peut-être aussi un rôle.

Au somment, l’observatoire était ouvert.  Nous en avons donc profité pour nous réchauffer un peu, et faire sécher nos vêtements.  Encore une fois, il y avait plein de gens frigorifiés, ayant été pris au dépourvu par la force des éléments et mal équipés pour les affronter.

Nous avons passé la nuit à Hermit Lake, dans un abri de type « lean-to. »  Au menu ce soir-là, tout plein de bonnes choses, dont une soupe d’anthologie préparée par Guillaume.

Lors de notre descente le lendemain, nous avons rencontré un « long hiker » qui était sur la piste appalachienne depuis déjà 2 mois.  Au fil de la conversation, nous avons appris qu’il était Allemand d’origine, et qu’il marchait depuis maintenant 8 ans.  8 ANS!  Wow!  Apparemment, il a décidé en 2004 de plaquer son emploi de programmeur chez Mercedes à Stuttgart pour partir à l’aventure.  « Live free or die, » la devise du New Hampshire, semblait avoir été écrite spécialement pour lui.  N’empêche, nous étions bien heureux dimanche soir de revenir à la maison et d’étrenner nos douces moitiés et nos p’tites bibittes.

Raid génial!

Samedi matin. Lever à 5h25. Après m’être habillé, je termine mon jus de betteraves: aucun doute, si c’est aussi efficace que dégueulasse, ce sera un raid d’enfer!

Les JohnnyBoys se sont donné rendez-vous au Tim Horton du coin (NLDR: Tim Horton est une chaîne de cafés au Canada et un peu aux États-Unis; notre Premier Ministre est un très grand fan) à 6h00. À l’heure donnée, tout le monde y est. Et c’est le départ.

Le raid a lieu à Denholm, à 1h20 de Gatineau. Ce n’est pas à côté, mais les routes sont plutôt désertes. Nous arrivons à destination à 7h30.

L’enregistrement se déroule sans anicroche, Raid Pulse étant une organisation de très grande qualité et pouvant compter sur d’excellents bénévoles. À 8h00, tous les JohnnyBoys (nous sommes 8 à prendre le parcours, soit Guillaume, Justin, Olivier, Steve, Simon, Pascal et Charles) sont prêts et les sacs de transition ont été déposés aux bons endroits. Le métier commence à rentrer!

8h30. Le briefing pré-course commence. Thierry de Raid Pulse tient le micro, comme à l’habitude. Une bonne organisation de raid se doit de donner un bon briefing pré-course, et ceux de Thierry sont toujours excellents, tant en français qu’en anglais. Quant à moi, c’est la qualité du briefing pré-course qui départage les hommes des enfants en matière d’organisation de course d’aventure. Avec Thierry, nous sommes entre les mains d’un des meilleurs pour cet exercice.

Thierry nous décrit donc le parcours. Pour une rare fois, il mentionne que le parcours de vélo sera difficile. Ouch… ça va faire mal. Il parle d’une côte de 1,2 km. Bon, ce n’est pas l’Alpe d’Huez, mais ce ne sera pas une sinécure non plus.

Le départ est donné à 10h00. Au deuxième kilomètre, Simon tombe violemment. Ça n’augure pas bien; il y a beaucoup de sang. Nous faisons de notre mieux. Il se plaint de maux de coeur. Je sors l’artillerie lourde, soit deux Advil 500, et je lui fais de très mauvaises imitations des Têtes à Claques pour lui changer les idées (LCD Shovel 2000 et Pop Parts entre autre). À moins de 500 mètres de là, c’est Guillaume qui fait une crevaison. On répare, et on repart.

La portion de vélo est exigeante. De très bonnes équipes doivent rapidement réparer leurs bécanes (Pentathlon des Neige entre autre).  Une participante a endommagé son vélo au point où elle ne peut même plus pédaler.  Son raid est terminée… on apprendra plus tard qu’une bénévole lui a prêté son vélo; grâce à cela, son équipe terminera sur le podium.

Après près de 2 heures sur nos montures, nous rejoignons une route de pierres concassées… et la côte de 1,2 km commence… beaucoup de compétiteurs la terminent en poussant leur vélo.

Après près de 3 heures à vélo, nous arrivons finalement à la transition vers le trekking. Les JohnnyBoys se parlent; certains parlent de « portions avancées. » Je leur signale qu’avec l’accident et la crevaison, et aussi la taille de notre groupe, nous pouvons oublier la portion avancée. de toute façon, nous ne sommes jamais même passé près de faire la coupure pour cette section… nous partons pour le trekking.

Guillaume, mon coéquipier et navigateur du groupe, est en feu: sa navigation est quasi parfaite. Le terrain est accidenté et la forêt est très dense par endroit, mais nous arrivons directement à chacun des points de contrôle.  Nous en profitons un peu pour admirer les paysages à couper le souffle de la région. Nous complétons le trekking en 2h35. Un petit trajet à vélo nous amène alors au début de la portion sur l’eau de la course.

À notre arrivée à la zone de transition, la bénévole nous demande si nous comptons faire la portion avancée. « Hein???? » Nous sommes complétement ahurris: nous avons réussi à faire la coupure pour la portion avancée, malgré les aléas, malgré la taille de notre groupe, malgré le fait que nous étions à mille lieux de la portion avancée deux heures auparavant. « Certainement! » Coït semi-interrompu par contre: nous n’avons droit qu’à la moitié de celle-ci. On s’en balance; on est aux anges!

La portion de canotage est entre-coupée de portages où nous devons transporter notre canot au-travers de la forêt. Steve se charge de nous enseigner « sa » technique de portage. J’en ai encore le souffle coupé. Malheureusement, celle-ci provenant d’un grand chaman montagnais du nord de la Mauricie, il m’est impossible de la divulguer sur ce blogue.

Les JohnnyBoys terminent le raid en 7h30, en ayant complété tout le parcours, en plus d’avoir réussi 2 points de contrôle avancés.

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Ce raid restera longtemps gravé dans ma mémoire. Le fait d’avoir complété le parcours tous ensemble en plus d’avoir réussi des PC avancés est tout un accomplissement. Merci à mes vieux potes d’avoir partagé ce moment avec moi.

On refait ça au mois d’août?

Fin de la préparation pour le Raid du 19 mai

Ma préparation pour mon premier raid de la saison a été des plus inorthodoxe: en fait, je ne me suis pas vraiment préparé pour un raid. J’ai plutôt décidé de répéter mon entraînement pour le 10 km au lieu de débuter un cycle de 4 semaines spécifique au raid.  En mots simples, je n’ai que 100 km au compteur en vélo, alors qu’auparavant, je préparais les raids en enfourchant ma bécane pour environ 1000 km.  Toute une différence.  Le cardio y est, mais les jambes semblent moins puissantes.  Mais bon, cette fois-ci, le seul objectif est de s’amuser; le cardio fera le reste.

Parlant de l’entraînement de 10 km, je commence vraiment à en observer les bénéfices.  Les intervalles sont dures, mais mes chronos ont fait des bons (vers l’arrière) prodigieux ces dernières semaines.  Sur 8 km, j’ai gagné presque 4 minutes.  J’ai hâte de voir ce que ça donnera sur une course officielle de 10 km.  Je m’attends toutefois à faire bien mieux que l’automne passé (tout juste sous les 40 minutes).

Mon entraînement est aussi encore couplé à une diète (assez) sévère afin de réduire ma masse corporelle.   Je compte donc mes calories… c’est plutôt embêtant, mais les résultats y sont.  N’empêche: je fais des rêves de poutartiflinette (un mélange de poutine et de tartiflette, un vrai régal, servi aux Brasseurs du Temps) plusieurs fois par semaine.

La prochaine semaine me servira d’affûtage pour le raid.  J’en profiterai pour prendre d’autres photos.  J’ai déjà repéré quelques bons clichés que j’ai bien hâte de poster sur ce blog.

Mon parcours en photo

La dernière semaine en fut une de répit, où je n’ai couru qu’aux vitesses auxquelles il me faisait bon courir. J’ai aussi sorti mon vélo pour une première fois mardi passé. J’en ai toutefois profité pour prendre des photos de mon parcours de course. Contrairement à Vinvin20 et Luc@trainingForBoston, mon parcours n’est pas très joli. Certaines de mes photos pourraient aussi bien avoir été prises en Bosnie (je sais de quoi je parle; j’y étais en 2000), mais non, elles ont tous été prises à Ottawa. Bref, voilà mon parcours quotidien!

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5h40 du matin

5h40 du matin. Je sors de la maison, et même à la mi-avril, il fait encore nuit. C'est le cas depuis quelques années puisque l'heure avancée débute maintenant en mars au lieu d'en mai suite à une décision de gouvernement américain, à laquelle les Canadiens ont également dû se plier pour des raisons de coordination économique. Évidemment, je ne suis pas un très grand fan de cette mesure...

5h40. Je sors de la maison, et il fait encore nuit, en plus de la pluie. Ça réveille.

À la mi-parcours, au centre-ville de Gatineau

À la mi-parcours, au centre-ville de Gatineau

Le centre-ville de Gatineau se cherche encore une âme. Néanmoins, depuis que j’y habite, j’ai toujours aimé le coup d’oeil à cette intersection.

Le vieux parc industriel

Le vieux parc industriel

Édifice industrielle du 19e siècle le long de la rivière Outaouais.  Je trouve bien triste que ce patrimoine ne soit pas mis en valeur, surtout que celui-ci se trouve à un jet de pierre du centre-ville de Gatineau, et à deux jets de pierre du centre-ville d’Ottawa.

J’ai lu l’autre jour qu’Ottawa est la capitale du G8 la moins connue.  Il y a une raison à cela: en voici une.  Je rappelle que cet édifice donne directement sur la magnifique rivière Outaouais, et qu’il est situé à un kilomètre du Parlement.

Édifice industriel avec vue sur la rivière

À gauche, le Parlement. Au centre, le centre-ville d'Ottawa et à droite, un autre édifice industriel du 19e siècle laissé à l'abandon. Celui-donne directement sur la rivière.

Musée de la guerre

Musée de la guerre

On commence à revitaliser l’ancien parc industriel, aussi appellé Plaines LeBreton, mais on le fait en construisant du neuf. Ici, le musée de la Guerre, aussi  lieu du marathon Winterman à chaque février.

Oups! J’ai manqué le train! J’ai trop pris de photos.

Le O Train

Le O Train

J’attends le prochain train.

J'attends le prochain train

J'attends le prochain train

Début de l’entraînement en vue d’améliorer ma vitesse

À la suite du Winterman, j’ai mis la pédale douce à l’entraînement pendant 4 semaines. J’ai tout de même cumulé près de 200 km de course pendant cette période, mais j’y suis allé sans forcer. Ce n’est que cette semaine que j’ai repris l’entraînement spécifique, qui consiste pour les 4 prochaines semaines à des intervalles courts en vue d’améliorer ma vitesse.

Voici donc le portrait de la dernière semaine:

Lundi: 8 km + 8 km avec intervalles de 60-60
Mardi: 8 km + 4 km
Mercredi: 8 km + 8km avec intervalles 30-30 (j’ai souffert: il faisait plus de 25 degrés celcius, très inhabituel pour un 21 mars)
Jeudi: 8 km
Vendredi: 8 km + 8 km avec intervalles 20-20

Afin de m’inspirer et de trouver des pistes pour améliorer ma vitesse, j’ai évidemment lu courseapied.ca, mais j’ai aussi regardé des vidéos de Kenenisa Bekele. Quel athlète! Sa foulée est élégante; tout le contraire de la mienne. Un ami me faisait remarquer lors d’une course que je cours un peu comme un camion de bière… une façon polie de me dire que ma foulée n’est guère élégante. Avec les intervalles, c’est ce que j’essaie de corriger cette année. J’essaie donc de courir vite, mais sans forcer indûment… ce n’est pas évident.

Mes prix liebster Blog

Le 15 février dernier, mon blog a reçu un prix Liebster Blog de Training For Boston. Comme Training for Boston est le blog qui m’a fourni l’étincelle et l’encouragement nécessaire pour lancer mon propre blog, j’étais plutôt flatté. Si ça n’allait pas contre les principes des prix Liebster Blog, évidemment que je lui en aurais remis un! Au fait, le principe des prix Liebster Blog est que lorsque vous en recevez un, vous devez en remettre à d’autres blogs afin de les faire connaître. Voici donc mes propres prix Liebster Blog.

Courseapied.ca: un super blog technique sur la course à pied. Je lui dois ma diète pré-marathon pour le Winterman, et il m’a convaincu d’essayer les chaussures minimalistes.

Vinvin20: des récits de course agrémentés de photos à couper le souffle, doublé d’un bloggeur super sympathique.

Blogues de MEC: Mountain Equipment Coop a plusieurs blogs auxquels il est possible de souscrire en ne s’enregistrant qu’une seule fois. Même si ça ne parle pas tout le temps de course à pied, c’est toujours intéressant.

Le Blog de Rohnny: Rohnny est super sympathique et il m’a laissé plein de messages d’encouragement sur mon blog! Merci!

Voilà!

Winterman 2012: leçons apprises et autres choses

Alors que je suis toujours en mode récupération active, voici les choses que j’ai apprises pendant tout le cycle d’entraînement qui m’a mené au Winterman.

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Pour courir vite, vaut mieux être léger. J’ai perdu tout près de 5 kilos en un an, et cela s’est répercuté par une amélioration de 20 minutes sur mon temps de marathon.

Séparer l’entraînement en 2 séances plus courtes quand c’est impossible de la faire au complet s’est finalement avérée être une bonne idée. Mon plan d’entraînement sur 17 semaines n’avait également que 5 longues sorties, faute de temps, à la course et en ski de fond. Encore une fois, cela m’a permis de ne pas trop me fatiguer tout en m’entraînant de manière efficace.

Mon rythme cardiaque moyen lors du marathon fut de 162 BPM, avec très peu de variation entre la première boucle (160 BPM) et la dernière boucle (164 BPM). J’atribue cela à une bonne alimentation avant le marathon (merci courseapied.ca!) et à une bonne hydratation (boisson électrolytique, chaude lors des 2 dernières boucles, fournie par l’événement) lors de la course.

À défaut d’avoir des partenaires d’entraînement, les encouragements virtuels par l’entremise des blogues furent FORT APPRÉCIÉS. Merci à tous ceux qui ont laissé des petits messages sur mon blogue.

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Voilà! Je récupererai de manière active (50-60 km par semaine, à la vitesse auquelle il me semblera bon courir) pour encore 2 semaines. Par la suite, je recommence le programme de 10 km, question d’améliorer ma vitesse, et aussi me préparer pour le Raid Pulse de la fin mai. Sur 10 km cette année, je vise sous les 39 minutes. Par la suite, je crois bien faire un autre marathon à l’automne, et pour celui-là, je viserai sous les 3 heures.

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Luc Lévesque @TFB m’a décerné un prix pour mon blogue. Je le remercie chaudement; je suis très, très heureux qu’il apprécie mon blogue. C’est d’ailleurs sur Training For Boston que j’ai trouvé les meilleurs truc d’entraînement et tous mes programmes. Luc, par son blogue, inspire plein de gens, dont je fais partie. Merci Luc!

Winterman 2012

Ce matin, c’était le Winterman 2012. Ce fut une course superbe: la météo, le parcours, et finalement, les résultats. J’ai parcouru les 42,2 km en 3h 8 minutes. Je m’étais entraîné en conséquence, mais bon, un temps de 3h10 représentait une amélioration de 18 minutes par rapport à mon meilleur temps; je me serais contenté d’un 3h20 ou, dans conditions parfaites, d’un 3h15. Avec 3h 8 minutes, je me suis étonné moi-même. Voici mon récit de course.

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Samedi: selon les conseils de courseapied.ca, je tente d’avaler près de 700 grammes de carbohydrates. Pour ce faire, je dois manger (des pâtes), manger (du pain), manger (encore!), et boire du Gatorade… tellement, que j’ai l’estomac tout à l’envers. Je commence à douter de mon choix, mais il est trop tard. La nuit de samedi fut entrecoupée de plusieurs visites à la salle de bain, en plus d’être assez mouvementée côté sommeil.

Dimanche matin: lever plus tôt que prévu (6h10 au lieu de 6h30). De toute façon, je ne dormais plus. J’ai encore l’estomac un peu à l’envers, mais la tempête est maintenant passée. Je me rends chez un copain en autobus, d’où nous nous rendons ensuite au site de la course.

Au site du Winterman, la file pour obtenir les puces de course est longue d’environ 200 mètres, et il ne fait pas très chaud. Pas le choix: nous faisons la file pour obtenir notre puce. Les bénévoles font un super boulot, et nous pouvons ensuite aller nous réchauffer à l’intérieur du musée de la guerre, là où se trouve le quartier général de la course.

Le départ est finalement donné à 8h35 avec un tonitruant coup de canon. Je souhaite bonne course à mon copain Luc B., et je pars. Ma stratégie était de courir le plus longtemps possible à 4 minutes 30 secondes du kilomètres.

Je complète la première boucle de 7,5 km en 32m10, soit près de 1 minute 35 secondes en avance sur le tempo visé. J’essaie d’ajuster un peu.

Lors de la 2e boucle, je vois Luc de TFB dans le dernier droit de son 10 km. je lui envoie un « Let’s go Luc! » auquel il fait écho. Soudainement, je me sens plein d’énergie. J’accélère, et je termine ma deuxième boucle (5 km cette fois-ci) en 21 minutes 49 secondes, soit 45 secondes plus vite que la cadence visée. Encore une fois, je tente d’ajuster le pas.

Lors de la 3e boucle, je vois une participante avec le cellulaire collé à l’oreille. Je ne peux m’empêcher de rire à voix haute. Je termine la 3e boucle en 21 minutes 59 secondes. Après 17,5 km, j’ai près de 3 minutes d’avance sur la cadence pour réaliser un 3h10. Je commence à douter de moi: puis-je terminer à cette vitesse ou vais-je casser comme une brindille dans 2 ou 3 tours? Je me sens bien pourtant: la diète de la veille semble finalement avoir été une bonne idée et je n’ai pas les jambes trop raides, mais je sens une certaine douleur derrière ma cuisse droite. Je doute encore de moi, mais je continue à maintenir le pas.

Durant la 4e boucle, je passe la marque du 21,1 km en à peu près 1h 31 minutes 15 secondes, ce qui est mon meilleur temps lors d’un demi-marathon à vie… sauf qu’il me reste encore un autre demi à terminer. Je termine la 4e boucle en 21 minutes 44 secondes, ma boucle la plus rapide jusqu’à ce point. Je doute encore de mes capacités à terminer à cette vitesse, mais je continue à courir à la même cadence.

Lors de la 5e boucle, ma cuisse droite me fait vraiment mal. J’avale finalement mon ego, et j’arrête quelques secondes pour m’étirer: excellente décision! La douleur est complètement partie. Jamais auparavant je ne m’étais arrêté pour m’étirer, craignant de saboter mes chances de réaliser le temps que je m’étais fixé. Et bien c’était franchement nulle comme idée! Dorénavant, quand je commencerai à avoir trop mal, je m’arrêterai pour m’étirer! Je complète la 5e boucle en 21 minutes 44 secondes. J’abandonne l’idée d’essayer d’ajuster ma cadence, et je commence à penser que je vais peut-être terminer plus près de 3h10 que je l’avais imaginé avant le départ.

Lors de la 6e boucle, je commence à avoir les jambes de plus en plus pesantes. J’essaie de maintenir ma cadence en chantonnant « 1-2-3 » en boucles dans ma tête. Lors de cette boucle, je suis en retard sur tous mes repères. Les doutes se ré-installent, mais je sais que, à moins d’une malchance, je devrais réaliser un temps sous les 3h20, ce qui appaise quelque peu mon esprit. À la fin de la boucle, je regarde ma montre, et celle-ci indique 22 minutes 28 secondes. Je suis encore dans les temps! Je suis très surpris, et je reprends même quelques secondes pour m’étirer à nouveau.

La 7e boucle est douloureuse, mais à la fin de celle-ci, ma femme est là avec nos trois filles; Lou, notre petite cocotte de 2 ans, vient même courir quelques mètres avec moi. Décharge d’énergie instantanée! Je complète la boucle en 23 minutes, en retard de 30 secondes, mais je sais que j’ai encore un peu d’avance.

Lors de la 8e boucle, je prends le temps de remercier les bénévoles qui sont encore sur le parcours. Les kilomètres s’égrènent lentement. Je vois finalement la ligne d’arrivée, et le chrono indique 3h 8 minutes! YAHOO! Ma femme m’accueille à la ligne d’arrivée avec les filles, ma belle-soeur et son copain. Ma Douce me glisse à l’oreille qu’elle a bien hâte d’aller à Boston!

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Voilà! Merci à Luc de TFB pour son programme d’entraînement et les super conseils, et bravo pour le 10 km en 42 minutes au Winterman. Je lui en dois d’ailleurs quelques unes! Merci à courseapied.ca pour leur diète pré-marathon qui, finalemement, était une bonne idée. Et félicitations à mon ami Luc B. qui a terminé son marathon en 3h52, malgré qu’il n’ait pas pu s’entraîner depuis 3 semaines (faut le faire!).

Je vais maintenant prendre quelques jours de congé… et revenir fort pour le raid du moi de mai!.

Les défis de la semaine avant le marathon

La semaine avant le marathon est toujours bien spéciale. Voici les défis qui m’attendent cette semaine.

Défi #1: Ne pas trop m’entraîner et me reposer.

Pour une raison quelconque, j’ai toujours des scrupules à peu m’entraîner la semaine avant le marathon, comme si le fruit de mes efforts allaient s’envoler. Il faut que je m’en tienne à mon programme, et celui-ci me dit de me reposer cette semaine.

Défi#2: me reposer et bien dormir.

C’est un peu le corollaire du défi #1, mais je dois en plus essayer de me coucher tôt. Ce n’est pas toujours simple avec 3 enfants.

Défi #3: prendre soins de mes pieds.

C’est immanquable, à chaque compétition, je perds des ongles d’orteils. Cette fois-ci, je vais tenter de prendre plus soins de mes pieds avant la compétition.

Défi #4: ne pas trop manger!

Puisque je sais que je vais dépenser passablement de calories le jour de la compétition, j’ai eu tendance par le passé à manger comme un défoncé la semaine avant la course. Je tenterai d’éviter le piège cette fois-ci.

Défi #5: éviter de trop me mettre de pression sur les épaules.

Pour le Winterman, mon objectif est sous les 3h20… sauf que je m’entraîne avec l’idée de faire 3h10 pour réaliser ma qualif pour Boston depuis maintenant près d’un an. Ma stratégie sera donc de partir à 4’30 du kilomètre, et voir à mi-parcours comment je me sens; si les choses vont bien, je ne changerai rien… et si je souffre trop, et bien on ira à 4’45 du kilomètre.

Défi #6: avoir du plaisir!

Ce n’est pas vraiment un défi. J’ai toujours du plaisir quand je cours.

Je ne suis pas né avec 100 km par semaine dans les jambes

Un commentaire de Rohnny dans ma dernière entrée m’a fait réfléchir au chemin que j’ai parcouru depuis mon premier marathon (Winterman 2009). Je me rappelle que pendant l’entraînement pour cette compétition, je craignais de courir plus de 50 km par semaine parce qu’à toutes les fois où je le faisais, je me blessais au tendon d’achille, ce qui m’empêchait de m’entraîner la semaine suivante. C’est un changement à ma technique de course (je courais sur les talons; maintenant, je cours sur le devant du pied) ainsi qu’une attention particulière à mon alimentation (je me retiens davantage pour la deuxième assiette!) qui ont bouleversé mes habitudes d’entraînement et qui me permettent d’accumuler les kilomètres comme je le fais maintenant. Ma rencontre avec Luc Lévesque de Training For Boston a également été déterminante. C’est lui qui m’a fait mon premier programme, et c’est son programme que j’utilise en ce moment pour me préparer pour le prochain Winterman. Je lui suis d’ailleurs très reconnaissant. Finalement, le fait que je n’aie pas de stationnement au travail a également contribué à me mettre en forme. Ainsi donc, je ne suis pas né avec 100 kilomètres par semaine dans les jambes: c’est à force d’entraînement, de travail, de patience, de bon conseils et d’un peu de chance que je peux maintenant le faire.

Bonne course!

Alternative à la longue sortie dominicale (LSD): les Pednos

Bart Yasso a ses Yasso 800s comme indicateur de performance au marathon, et bien moi, j’ai mes « Pednos » comme indicateur de réussite d’objectif au marathon. Ceux-ci sont en plus une alternative intéressante à la longue sortie dominicale pour ceux qui comme moi, ont tout sauf du temps pour courir la fin de semaine.

Le principe des Pednos est bien simple. Il suffit de courir un nombre de kilomètres donné équivalent au nombre d’heures pendant lesquels ceux-ci ont été courus. Voici 4 exemples:

  • Le mini Pedno consiste à courir 24 kilomètres sur une période de 24 heures, réparti sur 3 entraînements (par exemple: 8 km le lundi matin en allant au travail, 8 km en revenant du travail le même jour et 8 kilomètres en allant au travail le mardi matin;
  • le petit Pedno consiste à courir 48 kilomètres sur une période de 48 heures, en courant 2 fois par jour, toujours en allant et en revenant du travail;
  • le Pedno représente 72 km sur une période de 72 heures, encore une fois en courant 2 fois par jour;
  • et finalement, le gros Pedno, le défi des défis, consiste à courir 96 km en 96 heures en courant 2 fois par jour pour se rendre au boulot et en revenir.

Cette technique en fera peut-être sourire plus d’un, mais en y allant de quelques petits Pedno répartis sur quelques semaines, j’ai réussi une fois à me qualifier pour Boston, tandis que le gros Pedno m’a rapporté trois qualifs. Noter que mes périodes de Pednos étaient bien entendu entourer de plus petites courses, jour et matin, pour me rendre au travail et en revenir.

En ce qui concerne ma préparation pour Ottawa 2018, j’aurai couru demain matin après mon arrivée au travail 65 km en 72 heures. Il y a donc de l’espoir pour la qualif!

Mon commuter original

J’apprenais dernièrement qu’une de mes idoles de course, Joan Roch, avait remisé ses espadrilles. Joan avait beaucoup couru ces dernières années, tant pour se rendre au travail que pour la course en tant que tel. Il en a même fait son métier pendant quelques temps, si j’ai bien compris. Mais là, il se rend au travail en vélo, et prends même le métro de temps en temps. Je dois avouer, ça m’attriste, mais d’un autre côté, tant de kilomètres, ça finit par user. J’ai moi-même dû mettre la pédale douce ces derniers mois. Fini les semaines de 100 km. Fini les « 48 en 48 », « 60 en 60 » et « 72 et 72 ». Je cours toujours pour me rendre au travail, mais moins qu’avant, question de pouvoir recommencer à courir le lendemain. Tout cela m’a amener à me poser des questions, et à me poser LA question: d’où me vient cette envie folle de toujours courir?

Du plus loin que je me rappelle, mon propre père marchait pour se rendre au travail, 3 km le matin, et 3 km le soir, beau temps, mauvais temps. En fait, il marchait surtout dans le mauvais temps, puisque l’été, il enfourchait un vélo beaucoup trop petit pour lui pour couvrir la distance. Tout de même: l’idée que je puisse me rendre au travail par mes propres moyens, sans utiliser un véhicule à moteur, me vient de quelque part, et en l’occurence, de mon père.pedneault_etienne_2001_10_23

Au boulot, je suis une sorte d’hurluberlu pour la plupart de mes collègues, qui eux, rêvent au jour où ils auront enfin droit à un permis de stationnement. J’ai d’ailleurs eu droit à toute une réaction l’an passé, alors que j’ai refusé une offre de permis de stationnement. À part Luc, je n’ai jamais réussi à convertir qui que ce soit au vertu de la course-navette. Et pourtant: le ventre de mes collègues ayant finalement obtenu le dit permis gonfle à vue d’oeil une fois celui-ci obtenu.  Le transport actif leur serait pourtant du plus grand bien, et les conséquences sur leur progéniture, plus que bénéfique à long terme, si on considère que c’est en regardant mon père revenir du travail à pied que l’idée de la course-navette à germer dans mon cas.