Naissance d’un nouveau blog !

Bonjour à toutes et à tous,

Non, je ne reviens pas alimenter ce blog ! J J’ai mis un terme à mon activité professionnelle voici maintenant 8 mois et si l’évaluation des politiques publiques continue évidemment de m’intéresser, elle ne constitue plus mon actualité.

Par ce message, je souhaitais juste vous faire part de la création d’un nouveau blog consacré à la méditation de pleine conscience. Il a été pensé sur le même mode que celui-ci avec pour principal objectif de se faire l’écho du sujet dans toutes ses dimensions.

S’intéresser à l’évaluation des politiques publiques et vouloir méditer ou en tout cas regarder d’un peu plus près de quoi il retourne n’est pas incompatible J

J’espère donc pouvoir vous y retrouver. Pour en savoir plus, cliquez ici.

Avec mon meilleur souvenir,

Colette

Le FIFE 2 à Marrakech

Le deuxième Forum International Francophone de l’Evaluation (FIFE) devrait se tenir au Maroc fin 2016 dans la très jolie ville de Marrakech.

Selon les informations données par le Président du Réseau Francophone de l’Evaluation (RFE), deux sociétés nationales d’évaluation avaient posé leur candidature pour accueillir l’événement. Celles du Gabon (SOGEVAL) et celle du Maroc (AME).

Même si on ignore les critères de choix qui ont prévalu dans cette attribution du FIFE au Maroc, nul doute que nos amis marocains sauront mobiliser leurs forces pour réussir l’événement.

Alors… tous à Marrakech ? Je m’efforcerai d’y être pour ce qui me concerne.

Je vous souhaite le meilleur et de bien terminer cette année internationale de l’évaluation.

Bien à vous tous.

Colette

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Entretien avec Katia Horber-Papazian, auteure d’un nouvel ouvrage sur l’évaluation

Livre Katia Horber-papazianLa Suisse est le pays européen le plus avancé en matière d’évaluation des politiques publiques, comme nous avons pu en avoir un aperçu dans mon entretien du 29 septembre dernier avec Emmanuel Sangra, président de la SEVAL (Société suisse d’évaluation). Aujourd’hui, sa compatriote, Katia Horber-papazian, assure la coordination d’un nouvel ouvrage intitulé « Regards croisés sur l’évaluation en Suisse ».

Professeure à l’Institut de Hautes Etudes en Administration Publique (IDHEAP) de l’université de Lausanne, ses domaines d’enseignement, de recherche et d’expertise en Suisse et à l’international portent sur le pilotage et l’évaluation des politiques publiques, l’institutionnalisation et la valorisation de l’évaluation, la gouvernance multi-niveaux et les réformes institutionnelles et territoriales. Le point avec elle sur cet ouvrage original. »

Colette Lanson : L’évaluation est fortement ancrée dans votre pays. Quel(s) objectif(s) poursuiviez-vous donc avec la parution d’un tel ouvrage ?

Katia Horber-papazianKatia Horber-Papazian : Il y a 25 ans, alors que l’évaluation en était à ses prémisses en Suisse,   j’ai  coordonné un ouvrage dont le titre était « L’évaluation des politiques publiques en Suisse : Pour quoi ? Pour qui ? Comment ? ». Il m’est donc apparu important 25 ans plus tard, à l’occasion de l’année internationale de l’évaluation de déterminer, non seulement quelle est la place de l’évaluation en Suisse, puisque comme vous le soulignez très justement elle y est fortement ancrée, mais aussi et surtout, quelles sont les conséquences de cet ancrage institutionnel sur le fonctionnement des institutions et sur le pilotage des politiques publiques.

CL : Pourquoi avoir choisi de donner la parole à des ressortissants canadien, français, mauritanien, nigérien et sénégalais ? 

KHP : En plus d’auteurs suisses issus du monde politique, administratif, académique et privé, je me suis en effet également adressée aux auteurs des pays que vous mentionnez pour soumettre l’expérience suisse à leur regard. Cette idée de regards croisés sur l’expérience suisse découle de mon engagement international dans la promotion de l’évaluation, notamment dans le cadre du Réseau francophone de l’évaluation (RFE). Ce réseau, présidé actuellement par Guy Cauquil, ancien président de la Société française de l’évaluation, a pour objectif de soutenir l’institutionnalisation de l’évaluation dans les pays du Sud grâce principalement au développement de formations, à l’aide apportée pour l’organisation de congrès ou de conférences  ainsi qu’à la création de plate-forme de partage d’expériences. Dans ce contexte, la Suisse est souvent considérée comme un modèle. A l’issue de chacune de ces rencontres, en me basant sur les questions qui me sont posées et les suggestions qui me sont faites, je rentre  persuadée que le  modèle suisse est largement perfectible. Aussi, ai-je  souhaité partager la richesse de ces différents regards sur l’expérience suisse avec les lecteurs de l’ouvrage. Il est évident que pour se positionner sur la Suisse, chaque auteur parle aussi de l’expérience de son pays. Cette dimension comparative rend à mon sens, cet ouvrage encore plus intéressant.

CL : Dans votre conclusion générale, vous préconisez l’institutionnalisation de l’évaluation aux niveaux cantonal et communal. Selon vous, pourquoi le niveau communal peine-t-il toujours à recourir à l’évaluation, même dans les pays les plus avancés en la matière ?

KHP : Je pense qu’il est actuellement difficile au niveau communal de  recourir à des évaluations pour des questions de taille des administrations et  d’absence de sensibilisation des élus locaux à la question. Lorsque je forme des élus locaux à l’évaluation des politiques publiques, je me rends compte  que beaucoup confondent l’évaluation avec le contrôle ou les audits. Il y a encore un très gros travail de sensibilisation à mener. Les ressources financières  pour lancer  des évaluations au niveau local  manquent également. Nous avons développé le concept d’évaluations hybrides pour permettre à des communes de mener des auto-évaluations accompagnées méthodologiquement par des évaluateurs. Il y a à ce niveau encore beaucoup à faire pour que l’évaluation devienne un véritable outil d’aide à la décision.

CL : En votre qualité de membre du conseil d’administration du Réseau Francophone de l’Evaluation, ne pensez-vous pas qu’il pourrait être intéressant de réaliser une étude sur les pratiques territoriales francophones en matière d’évaluation ?

KHP : L’idée est très intéressante, mais je crains que pour l’instant ce ne soit un peu prématuré. Dans les pays du Sud des démarches évaluatives sont menées au niveau local sous l’égide des bailleurs de fonds, le plus souvent avec l’appui d’équipes internationales. L’idéal serait que de telles évaluations soient menées sur des politiques publiques nationales avec des équipes nationales. Dans ce sens le RFE a encore une mission importante devant lui.

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Les approches quantitatives dans les évaluations

On en parle peu, mais une loi du 13 avril dernier vise à la prise en compte des nouveaux indicateurs de richesse dans la définition des politiques publiques. l’Article unique de cette loi stipule en effet que : « Le Gouvernement remet annuellement au Parlement (…) un  rapport présentant l’évolution, sur les années passées, de nouveaux indicateurs de richesse tels que des indicateurs d’inégalité, de qualité de vie et de développement durable, ainsi qu’une évaluation qualitative ou quantitative de l’impact des principales réformes engagées l’année précédente et l’année en cours et celles envisagées pour l’année suivante (…) ».

La Société Française de l’Evaluation, dont les efforts pour coller à l’actualité de l’évaluation doivent être salués, propose donc une journée d’étude le 18 décembre prochain sur « La place des approches quantitatives dans les évaluations et les décisions publiques ». Au programme, le rôle des palmarès et classements dans l’évaluation, le bon usage du chiffre et les approches quantitatives et qualitatives dans les politiques de maîtrise budgétaire.

Pour vous inscrire, c’est ici !

Colette

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Comment organiser les préconisations d’une évaluation ?

Une des caractéristiques de l’évaluation par rapport à d’autres outils d’aide à la décision consiste à formuler des préconisations. L’étape est importante et mérite de s’y attarder quelque peu pour que ces recommandations soient utiles aux décideurs et rapidement opérationnelles.

A cette fin, la Société Française de l’Evaluation propose une formation le 27 novembre prochain à Paris sur le thème « Les résultats de l’évaluation ». Au programme, la construction et la priorisation des préconisations, la mise en débat des résultats de l’évaluation et le suivi des recommandations.

Pour vous inscrire, c’est ici !

Colette

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