lol.ka

Née à Lausanne en 1960, elle étudiera l’architecture intérieure et le design à Paris. Diplômée de l’école supérieure de peinture en trompe-l’œil de Bruxelles en 1986, elle revient en Suisse et y travaille essentiellement comme peintre et scénographe pour différents théâtres.

D’une scène à l’autre, elle découvre les grands formats (peinture et sculpture) et y explore toute sortes de techniques.

En 1992, après avoir co créer la plus belle œuvre qui soit : un enfant… elle reprend un travail personnel dans son atelier et développe un langage plus intime, retrouvant l’aquarelle, le lavis, la peinture à l’huile, le crayon et la feuille d’or, sur papier, toile et bois. Lol Ka s’invente.

Depuis 2011, elle expose régulièrement et reprend quelques créations en tant que scénographe.

En 2001, diplômée en art-thérapie, elle travaille dans des lieux de soins, des lieux de vie et des instituts de formation.

En 2014, elle crée à Lausanne avec deux collègues, une fabrique de liens, la Fabrique Autrement d’Aloys K (LA FADAK), lieu de création, de partage et de soin (www.lafadak.ch)

Elle expose du 11 janvier au 3 mars 2015 à Blonay.
Les visites ont lieu sur rendez-vous.

La vie en blanc, ou simple grandeur.

Image sans prétention, tout ce blanc vit pourtant un instant d’infini, le froid n’étant qu’illusion.

L’absolue couleur de l’arc-en-ciel fait jaillir en un silence de vie sa lumière dorée et endort tout sentiment de crainte. Alors se réveille je ne sais quoi ; un flottement, un vertige, un flou océanique immobile, stable comme une montagne, un calme volubile d’un désir sans plainte, une danse bleutée, un soupir de verdure, un grincement de gris...

Plein, le temps manque et court après l’espace qui disparaît. Dans l’attente, le temps par contre s’allonge comme une ombre sans fin.

C’est quand le temps est blanc, qu’il s’oublie, s’absente, laisse un trou de mémoire. Dans ce vide étrange, tout est possible, tout est paresse muette qui ne lutte plus, rêveries insensées, forces nouvelles. La larme du loup atteint l’oiseau, il chante sans écho ; il n’y a plus ni ciel, ni terre, ni mer, ni loin. Au cœur de l’oreille bat un regard tendre, saisi, amusé et franc. L’autre se fait ami.

Est-ce la puissance du mystère, la tentation du vide, l’invitation à rien ou est-ce le cri de l’enfant qui naît à la liberté, acte féroce, innocent, inconscient, beau ?