« Au cours de mes années de journalisme littéraire, j'ai eu l'occasion de découvrir le paysage varié de la littérature romande, dans ses différentes régions. Si j'avais eu l'occasion de rencontrer Clarisse Francillon à Paris dans les années 60, j'ignorais tout de ce qui s'écrit ici. Parmi les grandes révélations, ces femmes qui, au XXe siècle, ont créé des oeuvres singulières, innové dans le langage: Catherine Colomb, Corinna Bille, Alice Rivaz et surtout Monique Saint- Hélier qui, mieux que personne, a su rendre l'odeur de la neige et les intrigues familiales derrière le secret des maisons. Le Jura est d'ailleurs une terre propice à l'écriture, si l'on pense à Alexandre Voisard, dans son lyrisme comme dans sa veine intime; au monde empreint de merveilleux de Rose-Marie Pagnard; à l'oeuvre mal connue de Werner Renfer, à laquelle il s'agit aujourd'hui de rendre justice. »

Née à Montreux en 1943, Isabelle Rüf est licenciée en sciences humaines de l’Université de Paris Sorbonne. Passionnée d'ethnologie, elle a accompli ses études à Lausanne et à Paris, avant de travailler dans l'enseignement secondaire en Suisse romande. Elle a ensuite collaboré à L'Hebdo, de 1984 à 1987; puis a travaillé à la Radio Suisse romande de 1986 à 2001, comme journaliste littéraire sur Espace 2. Depuis 2001, elle collabore à la rubrique culturelle du quotidien Le Temps, pour lequel elle écrit encore. Elle a aussi participé occasionnellement avec Pierre-Pascal Rossi à l’émission littéraire Hôtel sur la Télévision Suisse Romande. Par ailleurs, elle fait partie du Conseil de fondation de Pro Helvetia.