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shanart
Ma passion pour le dessin de nus, m'a inspiré quelques pensées.
Depuis toujours, les artistes ont peint, dessiné et sculpté des représentations du corps humain nu et plus particulièrement celui de la femme. Parfois dans le but de saluer la perfection et la grâce de la Création, parfois pour des motifs beaucoup moins avouables.
Pour certains historiens de l'art, représenter un corps nu permet à l'artiste, en éliminant toute référence vestimentaire propre à une époque, de donner une dimension intemporelle à l'oeuvre. Je ne suis pas tout-à-fait d'accord avec ce point de vue. Le corps nu et ses représentations artistiques subissent forcément l'influence de leur temps.
Les canons de la beauté féminine sont propres à l'époque. La grosseur parfaite des seins, la largeur idéale des hanches, la longueur optimale des jambes n'ont cessé de varier au cours des années. Les voluptueuses nymphettes dodues de Rubens à la Renaissance n'ont rien à voir avec les pin-ups contemporaines, alors qu'elles représentaient tout autant l'idéal féminin.
La pose et l'attitude du modèle a souvent reflété la position sociale de la femme, passive et dominée dans le passé, plus souvent fière et assumant son pouvoir de séduction actuellement.
Inévitablement quelques éléments de mode subsistent, la coiffure, le maquillage, les bijoux, un éventuel vêtement égaré.
Pouvoir contempler des images de femmes nues n'est plus réservé à une élite comme par le passé. Cette démocratisation, opérée par une certaine presse spécialisée dans un premier temps puis par l'ensemble des médias, a fait de la nudité un produit de consommation, elle ne se cache plus mais au contraire s'expose et devient un moyen d'expression propre. De nouveaux modes se sont ainsi développés.
Le tatouage : Depuis longtemps, il n'est plus réservé aux marginaux. L'évolution technique en a fait de veritables oeuvres d'art, que ce soit un petit tribal discret aux creux des reins, ou un immense Irezumi japonais couvrant le dos entier. Le corps, sujet, est devenu toile.
Le piercing : Une pratique primitive remise au goût du jour. Que ce soit à la narine, au nombril ou au têton, ces petits bijoux ont pour but d'embellir le corps. A condition de ne pas en abuser au point de ressembler à une pelotte d'épingle.
La rasage intime : Les toisons pubiennes sont taillées, soignées, coupées courts, comme le plus beau des gazons anglais. Parfois la petite touffe est complètement rasée par pure recherche esthétique.
Les créatures que je dessine sont clairement des modèles contemporains.