Tu montes jusqu'au géranium
Et tu pousses la porte
Sa fleur est rouge et fraîche comme
L'amour que je te porte
Anne Sylvestre
Viens donc
Cette maison
Va te plaire, peut-être
Tour à tour j'y range
La neige en cristaux
Des parfums d'orange
Et des chants d'oiseaux
Des rêves de fleurs
De bruits de ruisseaux
Pour que la vie un peu surpasse les poèmes
Si je sais rien faire d'autre
Qu'aimer, aimer et le chanter
Et je gratterai la lumière
Avec mes ongles s'il le faut
Pour illuminer vos chimères
Pour rendre vrai ce qui est faux
Il reviendra le merveilleux été
Il reviendra tu l'as juré
Et le soleil nous vêtira de feu
Et nous serons lumineux
Finalement, quand j'y repense
Nous voici quittes à présent
Si j'ai enchanté leur enfance
La mienne était cachée dedans
Dans la vague, on se sent vague
On s'en va trop loin parfois
La suivante, moins méchante,
Nous remet où il fallait
Le vent court dans les pierrailles
Et tombe à la mer
Qui déploie et qui détaille
Tous ses bleus et tous ses verts